UPUPAYĀMA – Mount Elephant
Qu’il est loin le temps où John Lennon, Georges Harrison et leurs camarades de jeu voyageaient jusqu’en Inde pour pratiquer la méditation transcendantale et se repoudrer les cloisons nasales, tout en apprenant à jouer du Sitar avec Ravi Shankar.
La littérature promotionnelle de Fuzz Club Records n’explique pas vraiment si, comme ses illustres prédécesseurs, le musicien/compositeur italien Alessio Ferrari a mis les pieds dans toutes les étranges contrées qu’il nous fait visiter avec « Mount Elephant », le troisième album de son projet psychédélique Upupayāma qui, selon les dires du label, s’inspire autant de la musique traditionnelle du Bhoutan et du psychédélique d’Anatolie que de la musique Disco de Thaïlande. Nous ne savons pas non plus si, à l’instar des deux Beatles précités, Alessio Ferrari a bénéficié de l’apprentissage dispensé par le dépositaire d’un savoir musical ancestral au moment d’aborder l’enregistrement des divers instruments exotiques qu’il utilise (NDR : le Sitar, la flute, l’Ehru chinois, les congas, les bongos, etc.) ou s’il est simplement un autodidacte talentueux. Toujours est-il que le Rock Psychédélique du multi-instrumentiste transalpin porte plus en lui les effluves du curry et de la citronnelle que celles du fameux fromage de la ville de Parme où il réside.
Mais ne vous méprenez pas. Hormis ce côté « guide du routard sonore », la musique proposée sur ce nouvel album d’Upupayāma n’a pas grand-chose de commun avec la pop sucrée et les mélodies vocales accrocheuses des Beatles. Mises à part quelques voix éthérées, « Mount Elephant » est un album essentiellement instrumental, au sein duquel les instruments folks ethniques que nous avons cités plus haut fusionnent avec les sonorités Fuzz d’une guitare psychédélique chatoyante pour créer une expérience inédite. Malgré quelques rythmiques soutenues, au niveau de la basse, notamment, les compositions sont hypnotiques, lancinantes et génératrices de moments propices aux rêveries et à l’introspection. Chaque titre est un amalgame énigmatique de sonorités multiculturelles où il n’est pas rare que les ambiances hypnotiques du Krautrock et les atmosphères enfumées de la tradition orientale s’unissent dans un maelstrom psychédélique aussi envoutant que dépaysant.
Comme toujours, le label londonien Fuzz Club nous propose de découvrir ce petit joyau psychédélique dans un écrin de vinyle coloré. Grace à l’agence de promotion No Exit PR, nous avons eu la chance de recevoir la version blanche marbrée de l’album, mais il en existe aussi une très jolie version ‘Or’. Signalons également que les vinyles produits par Fuzz Club contiennent tous un code de téléchargement, ce qui plutôt pratique lorsque l’on est collectionneur, mais que l’on ne possède pas de platine vinyle intégrée dans le tableau de bord de la voiture et que le smartphone n’est pas équipé pour le 33 tours.
- “Moon Needs The Wolf“ (07:54)
- “Thimpu“ (07:18)
- “Fil Dağı“ (05:08)
- “Moon Needs The Owl“ (09:44)
- “Dabadaba“ (03:03)
- “Mount Elephant“ (07:11)
Le groupe
- Alessio Ferarri– Chant, guitares, claviers, flute, sitar, erhu, percussions
Pays:IT
Fuzz Club FC238 – Promo No Exit PR
Sortie:2024/09/13