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SCREAMACHINE – ScreaMachine

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Un bon millier de groupes se disputent les terres du heavy metal en Italie. Et là, on ne parle que du pur heavy metal traditionnel à la Judas Priest / Saxon / Manowar, parce que dans tous les registres du métal en général, l’Italie comprendrait plus de 7000 groupes. Ceci suffit à poser le pays de Dante et de Marcello Mastroianni comme une très sérieuse terre métallique n’ayant rien à envier aux Anglo-Saxons ou aux Germains. Et dans la capitale de ce pays, un nouveau groupe vient d’arriver sur son petit cheval tout fringant avec un premier album fier comme Artaban, près à saisir le trône du maître du métal transalpin, comme si de rien n’était.

Son nom, c’est ScreaMachine, un combo qui rassemble quelques spadassins expérimentés de la scène métallique locale. Le bassiste Francesco Bucci évolue également dans Stormlord depuis 1997 et il vient de rejoindre Oceana, jonglant avec le doom metal et le black metal symphonique. Le batteur Alfonso Corace écrase les fûts depuis 2003 dans un groupe de doom funéraire appelé Consumatus Est. Paolo Campiteli et Alex Mele suivent un destin commun aux guitares dans le projet d’Alex Mele et Kaledon, un combo power metal dont Alex Mele est membre depuis quand même 1998. Quant au chanteur Valerio Caricchio, il a un petit passé dans Mysterhydden, un groupe de métal progressif ayant réalisé un album en 2010 avant de disparaître.

Ces quadragénaires dans la force de l’âge s’associent en 2017 dans ce projet ScreaMachine qui est repéré par le label Frontiers Music, qui édite cette année son premier album. Et en matière de heavy metal pur jus, cuir et clous, riffs sidérurgiques et tout et tout, ces Romains ont un profil de vainqueurs. L’influence Judas Priest explose dès le premier morceau ʺDemondomeʺ, que ce soit dans le jeu des guitares ou le chant. Et ensuite, ça déroule façon course de chars dans la plus pure tradition velue, avec d’imparables missiles du genre ʺThe metal monsterʺ, ʺThe human Godʺ ou l’hymnique ʺWisdom of the agesʺ, dont on remarque que même les intitulés auraient pu trouver preneur sur des chansons de Judas Priest. Bien sûr, pour oser défier le génie vocal de Rob Halford ou les puissants riffs couplés des guitaristes du Priest, il faut quand même se lever de bonne heure mais dans le genre, on doit reconnaître que les petites poussées dans les aigus du chanteur Valerio Caricchio justifient son surnom de ʺThe braveʺ.

Quelques fées viennent se pencher sur le berceau avec la participation du légendaire bassiste Steve Di Giorgio (Testament, Death, Iced Earth, Spirits Of Fire) et du non moins légendaire chanteur Herbie Langhans (Firewind, Avantasia, Sonic Haven) sur le décidément très bon ʺWisdom of the agesʺ, sans doute le titre le plus apte à se distinguer de cette sélection qui reste très sympathique par son classicisme mais dont n’apprend rien de nouveau, si ce n’est à se démettre les vertèbres cervicales et à s’user les ongles sur des guitares imaginaires. Pour parfaire le résultat, on peut aussi compter sur l’intervention de quatre autres guitaristes italiens du meilleur aloi : Simone Mularoni (DGM), Massimiliano Pagliuso (Novembre), Andrea Angelini (Stormlord) et Francesco Mattei (Noveria).

Avec ce solide équipage, nous voici armés pour foncer à l’assaut avec ces chevaliers du métal lourd, ou metallo pesante, comme on dit de l’autre côté des Alpes.

Le groupe:

Valerio “The Brave” Caricchio (chant)
Francesco Bucci (basse)
Alex Mele (guitare)
Paolo Campitelli (guitare)
Alfonso “Fo” Corace (batterie)

L’album :

ʺDemondomeʺ
ʺThe Metal Monsterʺ ʺ
ʺThe Human God
ʺDarksteelʺ
ʺMistress Of Disasterʺ
ʺ52Hzʺ
ʺWisdom Of The Agesʺ
ʺSilver Feverʺ
ʺDancing With Shadowsʺ
ʺScream Machineʺ

https://www.facebook.com/screamachineofficial

Pays: IT
Frontiers Music
Sortie: 2021/04/09

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