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GLASS – Illuminations

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Les américains Jeff Sherman (guitare basse, claviers), Jerry Cook (batterie, percussions) et Greg Sherman (claviers) ont reformé en 1999 le groupe Glass, né au cours des années 70. Curieusement, il n’a jamais connu le succès, même lorsque le rock progressif était en vogue. « Illuminations » est leur deuxième album.

Le mellotron revient au goût du jour. C’est tout profit pour « Overture », un magnifique morceau d’introduction marqué par son utilisation judicieuse. Il est joué par Greg Sherman, qui joue aussi de l’orgue Hammond. Amateurs des Moody Blues et de Genesis, soyez comblés !

Vient ensuite un morceau découpé en trois parties : « The Secret Life Of Aqua J. Long ». La première, « Astral Transascension », est un long morceau à caractère répétitif principalement joué à l’orgue, auquel répond la basse. Il donne à l’album sa tonalité générale faite de space rock symphonique et d’ambient. Avec Hugh Hopper à la fuzz bass, « Isle Of Dyslexia » semble imprégné de mystère, renforcé par les samples et les boucles. Enfin, les percussions donnent à « Medicine Man » sa structure glacée et inquiétante, renforcée par le gong et les bruitages sous-jacents.

« Electronic Synaesthasia » est aussi divisé en trois morceaux : « The Hidden Room », très harmonieux et dominé par les claviers, « Crossing », qui dérape allègrement vers l’électro le plus pur et préfigure ce qui risque de se passer demain : un monde impersonnel et sans contact humain pour zombies conditionnés par l’obscurantisme ambiant. Basé sur des « discussions » virtuelles difficilement perceptibles, « My Tantric Gatito » semble émerger de forums animés venant d’un monde parallèle.

Autre morceau d’anthologie, « Alchemy Of The Word » est divisé en six parties et nous fait passer par toutes les phases de l’émotion. « Eclipse », très descriptif par ses phrases empreintes de lyrisme, « Wanderlust », plus marqué par de petits effets guillerets à l’orgue Hammond, « Eternity », très court morceau classique sorti tout droit d’un aria de J. S. Bach, « Reprise », beaucoup plus tonique, qui contrebalance un peu le caractère austère de l’album, « Delirium », qui décline le mystère sur toutes les nuances de l’arc-en-ciel, et « Falling », qui s’embrume dans une emphase un peu envahissante pour se terminer par un piano jovial et rassurant.

« Slightly Behind All The Time » répète à foison le même thème baigné d’optimisme et de détermination compulsive avant de céder le relais à « Gaia », une cacophonie apparente marquée par la présence de deux batteurs et de musiciens chevronnés comme Richard Sinclair et Phil Miller. On y décèle l’influence de l’école de Canterbury et des artistes férus d’expériences sensorielles diverses projetées dans une musicalité originale dont la fin apporte l’apaisement.

Peu enclin aux concessions, cet album conviendra aux amateurs de prog symphonique et d’expérimentations chères à Brian Eno.

Rappel des titres :

  1. « Overture »
  2. « Astral Transascension »
  3. « Isle Of Dyslexia »
  4. « Medicine Man »
  5. « The Hidden Room »
  6. « Crossing »
  7. « My Tantric Gatito »
  8. « Eclipse »
  9. « Wanderlust »
  10. « Eternity »
  11. « Reprise »
  12. « Delirium »
  13. « Falling »
  14. « Slightly Behind All The Time »
  15. « Gaia »

Pays: US
Musea Records FGBG 4594
Sortie: 2005/09

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