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NASHVILLE PUSSY – Get Some

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Un bar perdu au milieu d’une route interminable au milieu du désert du Tennessee (ou du Dakota, ça n’a aucune espèce d’importance). Tout ça sent le sable et la poussière, la moitié des enseignes clignottantes ne fonctionnent plus, mais il n’y a personne pour en avoir quelque chose à foutre. Population: une floppée de motards à cheveux longs, cuir et moustache, des camionneurs du même acabit, des ex-strip teaseuses comme serveuses. Ce soir, le gérant a décidé de mettre un peu d’animation dans son bar miteux, et a invité un groupe de rock’n’roll. Pas n’importe lequel. Un du genre à ramener tous les vieux rockers du coin, histoire de remplir la caisse pour une fois… Et pourquoi pas, autant organiser ça la veille du rassemblement de motos annuel, voilà la bonne occasion de se chauffer avant de s’y rendre. Ce groupe, ça pourrait très bien être Nashville Pussy. Un gros groupe hard rock bestial et primaire, dont les chanteur et batteur n’ont pas oublié, eux aussi, d’arborer moustache et tignasse, et les guitariste et bassiste (avec e) sexy as hell n’auront pas vite fini d’émoustiller les gars qui sont venus les voir.

Ca y est, c’est le soir. Tout le monde ici attend « Get Some » depuis un bail, et compte bien l’acheter directement après le concert… Il paraît que ça va être leur meilleur album à ce jour, et qu’en plus, il y aura une reprise de Tina Turner, et Izzy Stradlin à la guitare sur une chanson. Après un concert hyper physique, plein de transpiration, vulgaire et avec pogos à volonté, le CD est raflé sans hésitation, et tourne directement non-stop et à fond de balle dans la plupart des auto-radios. Que du brutal, du direct, de l’essentiel. Pas un centième de seconde de répit, c’est dans ta gueule et si ça t’emmerde, fuck off.

La guitare de Blaine Cartwright balance des accords en La avec la distortion la plus crade possible, il dégueule ses tripes sur chaque phrase, alors que sa femme n’oublie pas de mettre le mot sexy sur chacun de ses choeurs et solos. La section rythmique est puissante et carrée, irréprochable… Le groupe idéal, quoi. L’album s’écoute en une traite, se rejoue 10 fois d’affilée, et surtout, attention: régler le volume sur 11, ou ne pas écouter le disque du tout. Et puis, une fois la galette usée et brûlée d’avoir trop tourné à côté d’un moteur brûlant, s’arrêter sur le bord de la route, et baiser.

Come on, come on, come on… Fuck yeah!

Pays: US
Steamhammer/SPV 99682 CD
Sortie: 2005/09/26

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