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GOLDFRAPP – Supernature

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Se voulant d’avant-garde, la musique de Goldfrapp est un mélange de pop, de variété et d’électro relativement insignifiant qui n’est pas de nature à révolutionner la musique. La personnalité de Alison Goldfrapp (chant, synthés) et Will Gregory (synthés) s’affirme d’étrange manière et, petite concession à la presse people, les tenues vestimentaires kitsch de la belle ne sont pas de nature à susciter des fantasmes. Cette fois, c’est une queue de paon qu’elle exhibe. Il y en a qui trouvent ça génial. C’est connu, le ridicule n’a jamais tué personne.

Revenons à la musique, en tout cas ce qui en tient lieu :

  • Charlie Jones joue de la guitare basse sur 1, 2, 3, 6 et 7;
  • Adrian Utley joue de la guitare sur 1, de la guitare et de la basse sur 9;
  • Nick Batt joue du synthé sur 1, 3, 4, 8 et 11;
  • Daniel Miller joue du synthé sur 1;
  • Dave Power joue de la batterie sur 3.

Sur « Ooh La La » et « Lovely 2 C U », la voix de la « divine » Alison (on la compare parfois à Marlène Dietrich !) susurre les paroles pour le plus grand plaisir de ses nombreux fans. Vocalement, elle ressemble plus à Donna Summer qu’à son modèle supposé. « Ride A White Horse » rappelle le goût immodéré de la chanteuse pour les animaux. De là à affubler ses choristes et elle-même d’une queue de cheval sur scène comme elle l’a fait l’année dernière à Glastonbury … Elle dit que c’est sexy et sensuel.

« You Never Know » reproduit des cris bestiaux accompagnés de sonorités qui se déroulent à contretemps et « Let It Take You » est beaucoup plus langoureux, avec des cordes qui rappellent la variété. C’est toujours la voix suave de la sémillante Alison qui conduit « Fly Me Away », sur un mid tempo entrecoupé de sons générés par les synthés.

« Slide In » évoque aussi la reine du disco des années 70 mais avec le background beaucoup plus électronique des synthés. « Koko » est à la fois plus doux et plus pompeux. Ce mélange détonant brouille un peu les pistes mais l’aspect grosse production prend nettement le pas sur la douceur.

« Satin Chic » est plus arty et les claviers sont prépondérants. Sa façon femme – enfant de chanter peut séduire si on n’est pas trop exigeant. Le piano style honky tonk émerge de cet univers très personnel. « Time Out From The World », qui fait enfin la part belle à la douceur et à la classe naturelle de « l’animal » et « Number 1 », très convaincant, constituent les meilleurs moments de l’album et plairont moins aux trend setters qui liront cette chronique.

Cet album kitsch à forte coloration animale ne laissera pas de trace définitive dans les mémoires mais il a quelques atouts pour plaire vers la fin par son côté plus classique. C’est un peu court.

Les titres :

  1. « Ooh La La »
  2. « Lovely 2 C U »
  3. « Ride A White Horse »
  4. « You Never Know »
  5. « Let It Take You »
  6. « Fly Me Away »
  7. « Slide In »
  8. « Koko »
  9. « Satin Chic »
  10. « Time Out From The World »
  11. « Number 1 »

Pays: GB
Mute Records / EMI 0094633552029
Sortie: 2005/08/22

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