VHS OR BETA – Night On Fire
Le groupe VHS or Beta est formé de Mark Palgy, basse, voix, claviers, Mark Guldry, batterie, voix, claviers, Craig Pfunder, guitare, voix, claviers, et Zeke Buck, guitare, voix, claviers. On doit les compositions à ces deux derniers. Chea Beckley tient les claviers en live.
Si The Cure commençait sa carrière maintenant, le son ressemblerait peut-être à VHS or Beta. Le son de la voix et la structure des morceaux de Robert Smith transparaissent ici de façon évidente dans « Night On Fire » mais ils sont mis à la sauce électro et c’est ce qui fait sa relative originalité déterminée par l’époque.
Même topo sur « You Got Me », un autre morceau marqué par l’ami Robert mais en quelque sorte remixé dès l’origine pour les dancefloors. C’est l’œuvre des producteurs et ingénieurs du son Martin Brumbach et Adam Dorn, qui s’occupent aussi du mixage.
« Nightwaves » est un instrumental daté beaucoup plus marqué par la dance music. Son tempo répétitif et régulier finit par devenir un leitmotiv qui permet d’entrer en transe. Là, on n’est plus du tout dans le style The Cure.
Sur « The Melting Moon », on ressent de moins en moins l’influence du petit Robert, même si la voix ressemble toujours à la sienne.
Très marqué par son rythme lancinant, « No Cabaret! » est de nouveau chanté par le clone vocal de Smith. Une large place est faite aux claviers et aux guitares pour nous emporter très haut et très loin.
Le caractère avoué de « Forever » est complètement instrumental et électro. Pas de place ici pour la ressemblance avec un modèle avoué. Le groupe est dans son trip élégant et très personnel marqué par des percussions très énergiques et adroitement efficaces. Le morceau se termine ainsi tout en douceur.
« Alive » démarre très lentement et de façon très retenue pour se poursuivre de façon beaucoup plus dynamique et festive, avec la voix qui reprend le chemin tracé par Robert Smith. Son tempo particulier bien souligné par des percussions marquées par une énergie au dessus de la moyenne empêche ce quasi plagiat largement assumé et même revendiqué d’être gênant.
« Dynamize » est un instrumental où les guitares tiennent une place essentielle sur un mid tempo soutenu. Les effets électroniques saupoudrent leurs effets avec de plus en plus d’assurance pour envahir complètement ce morceau très tonique qui bat en brèche la morosité ambiante.
L’électro est bien présent aussi sur « The Ocean » et les images défilent à la cadence du tempo très enlevé de ce titre plus long et plus faible destiné à produire des effets hypnotiques.
« Irreversible » est plus que confidentiel pendant les premières secondes pour monter progressivement en puissance dans un crescendo répétitif marqué par les percussions et les distorsions des guitares. L’album se termine ainsi en apothéose dans une profusion de bruits et de sonorités puissantes, pour utiliser un euphémisme.
Déroutant, décoiffant et parfois envahissant.
Pays: US
Astralwerks Records / Virgin Records / EMI 7243 8 66317 2 5
Sortie: 2005/08/01