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KOCH, Greg – Four Days In The South

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Guitariste versatile, Greg Koch peut jouer indifféremment et avec bonheur le blues, le rock, la musique country ou le jazz. Parfois, il mélange tous les genres. Il a une profonde admiration pour Jimi Hendrix et est obsédé par sa musique. On le comprend : Jimi est un géant. Koch a construit des guitares pour Fender et donne des cours de guitare. Ce n’est donc pas n’importe qui.

A l’exception de « Folsum Prison Blues », composé par Johnny Cash, un autre grand, il a composé tous les morceaux. Ce n’est pas son point fort et les morceaux manquent singulièrement de variété et de feeling. Ses compositions apparaissent bien trop mécaniques et sans aucun souffle.

Greg Koch, guitares, chant, production, est accompagné par les musiciens de studio John Calarco, batterie, choeurs, et Tom Good, guitare basse. Invités : Charles « Roscoe » Beck, basse sur 1, 3, 11, Willy Porter, choeurs sur 6, et Steve Cohen, harmonica sur 3.

Son style hybride est parfaitement illustré par « Bored To Tears » et « Can’t Get There From Here », à dominante jazzy. Leur caractère enjoué est aussi un trait majeur chez Greg Koch, un homme plein d’humour, paraît-il. Sur « When Were The Good Old Days? », c’est plutôt son savoir-faire qui séduit de prime abord et ce morceau est bien meilleur que les deux titres précités.

« Your Face » est également plus mélodieux et laisse entrevoir une virtuosité bien réelle mais ce n’est que feu de paille : « Thems The Breaks » déroule une musique chaloupée entrecoupée sur toute sa durée de solos qui ne sont pas de nature à déclencher l’hystérie collective.

« Fool’s Gold » démarre aussi très bien mais il est noyé dans la masse et n’accroche à aucun moment l’attention, pas plus que « Keep On Singin’ », qui illustre son humour supposé. Le très bluesy « The Love Contractor » est de la même veine et n’appelle pas d’autre commentaire, si ce n’est l’utilisation de la guitare dont ce bricoleur né a construit lui-même la pédale wah-wah.

Composé par Johnny Cash, « Folsum Prison Blues » est sans hésiter un des deux meilleurs titres de l’album. Non seulement il se prête aux prouesses guitaristiques du guitar hero de service mais il a une âme, qui manque cruellement au reste de l’album. Juste après, l’insipide « Chicken From Hell » retombe dans les travers habituels.

Mal placé, le magnifique « JSK » termine l’album par une mélodie accrocheuse en diable. Ce titre aurait dû figurer au début de l’album et non à la fin. En tout cas, on a enfin un morceau inventif qui fait regretter que le reste, à part « When Were The Good Old Days? » et « Folsum Prison Blues », est inodore et incolore.

Cet album est une énigme. Il engendre rapidement une certaine somnolence et, puisque rien n’accroche l’attention, on se surprend à penser à autre chose. C’est vrai à la première écoute, c’est vrai aussi à la cinquième. Tous les morceaux sont bâtis dans le même moule, avec le but avoué d’exhiber des exploits personnels. Soyons justes, ce type joue très bien de la guitare et certains jeunes groupes feraient bien de s’en inspirer mais on reste sur sa faim. Les deux meilleurs titres de l’album, placés tout à la fin, il faut les mériter. On peut être très bon musicien et manquer d’inspiration. A vouloir tout faire soi-même, parfois …

Rappel des titres :

  1. « Bored To Tears » (Greg Koch)
  2. « When Were The Good Old Days? » (Greg Koch)
  3. « Can’t Get There From Here » (Greg Koch)
  4. « Your Face » (Greg Koch)
  5. « Thems The Breaks » (Greg Koch)
  6. « Fool’s Gold » (Greg Koch)
  7. « Keep On Singin’ » (Greg Koch)
  8. « The Love Contractor » (Greg Koch)
  9. « Folsum Prison Blues » (Johnny Cash)
  10. « Chicken From Hell » (Greg Koch)
  11. « JSK » (Greg Koch)

Pays: US
Provogue / Mascot Records PRD 7161 2
Sortie: 2005/08/29

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