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LETHAL INJURY – Melancholia

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Il n’y a pas si longtemps, la scène Thrash Metal underground flamande semblait hyperactive. Elle offrait des albums de qualité internationale à un public d’inconditionnels du genre qui se déplaçait en masse pour assister aux remuants concerts de ses héros locaux. Des héros qui, sans que l’on comprenne vraiment pourquoi, sont tombés un par un en quelques années à peine : Bliksem, splitté. Hämmerhead, disparu. Gae Bolga, aux abonnés absents. Warckon, en retrait au profit de WildHeart, le projet Glam Rock de son leader. Prematory, séparé. Evil Shepherd, en stand-by. Bloodrocuted, a jeté l’éponge.

Le Thrash Metal serait-il moribond chez nos cousins du Nord ? Ce n’est pas ce que pensent les Ostendais de Lethal Injury et les énormes qualités de leur premier album nous donnent envie d’abonder dans leur sens. Formé en janvier 2015, le quintette a publié sa première démo en juin de la même année. Trois ans plus tard et fort d’une expérience acquise en partageant la scène avec des pointures telles qu’ Anthrax, Hirax, Nervosa, Them, Insanity Alert et Legion Of The Damned, Lethal Injury publie un premier LP via le label italien WormHoleDeath.

Ne vous fiez surtout pas au titre « Melancholia », qui serait peut-être parfait pour désigner la plaque morose d’un groupe Doom/Gothique, mais qui ne colle pas vraiment aux trente-cinq minutes de Thrash Metal Old School furibard mis en boite par Lethal Injury. Rien de très mélancolique, en effet, dans les rythmiques speedées, les riffs acérés et les soli jumelés des bulldozers soniques que sont « Mothman », « Melancholia », « Scream Burn Die » ou « The Downward Spiral » qui nous rappellent l’âge d’or du Thrash Metal en réveillant en nous le souvenir des premiers albums légendaires d’Exodus, Overkill et autres Slayer. Seule entorse véritable aux préceptes enseignés par la ‘vieille école’ du Thrash : le chant de Kevin ‘Rambo’ Van Eeckhoutte flirte souvent avec l’extrême et sonne un peu comme une version Black Metal des vocalises combinées d’Udo Dirkschneider (ex-Accept) et Steve Souza (Exodus). Une petite hérésie, rapidement oubliée, puisqu’elle apporte aux compositions du groupe un intéressant surplus de dynamique !

Réjouissez-vous slameurs, crowdsurfers et pogoteurs en tous genres : le Thrash Metal n’est pas mort. Du côté d’Ostende, il bande même encore !

L’album (35’30) :

  1. Haima (1’19)
  2. Mothman (4’11)
  3. Melancholia (3’32)
  4. Denounce (3’24)
  5. Suicidal Call (4’06)
  6. Scream, Burn, Die (4’08)
  7. The Downward Spiral (4’44)
  8. Melancholia ‘Part II’ (2’43)
  9. Veiled Woman Of The Black (7’19)

Le groupe :

  • Kevin ‘Rambo’ Van Eeckhoutte : Chant
  • Dennis Wyffels : Guitares
  • Jonjo Hardy : Guitares
  • Josha Pylyser : Basse
  • Arthur Loobuyck : Batterie

Pays: BE
WormHoleDeath Records WHD166
Sortie: 2018/09/28

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