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VON HELL, Hank – Egomania

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Derrière ce pseudonyme de Hank von Hell se cache Hans-Erik Dyvik Husby, un chanteur norvégien qui a gagné ses galons de renommée en tant que chanteur du fameux combo hard-glam-rock Turbonegro. L’histoire de Turbonegro est longue, elle remonte à 1989 et est centrée autour de l’unique membre fondateur encore en activité dans le groupe, le bassiste Thomas Seltzer. Hank von Hell, qui se faisait appeler Hank von Helvete quand il était dans Turbonegro, n’arrive dans le groupe qu’en 1993 mais il est celui qui a tenu le plus longtemps, avec sept albums sur les dix qu’a enregistrés Turbonegro. En effet, Hank von Hell quitte Turbonegro en 2010, à l’issue d’une épopée mouvementée. Le groupe se sépare momentanément en 1998, alors que von Hell est incapable de tourner en raison d’une forte dépendance à l’héroïne. Une fois désintoxiqué, il participe à la remise en route de Turbonegro en 2002 mais son nouveau style de vie (sobre, marié et un enfant) le fait quitter le groupe en 2010.

Turbonegro continue son bonhomme de chemin sans Hank von Hell et publie son dixième album « Rock ‘n’ roll machine » cette année, quelques mois avant qu’Hank von Hell ne fasse de même avec on premier album solo. L’album de Turbonegro s’étant classé 25e dans les charts norvégiens (plutôt une contre-performance pour un groupe qui se classait toujours premier d’habitude), on se demande si le retour d’Hank von Hell aux affaires musicales va faire trembler les auditoires norvégiens et internationaux. Aidé de musiciens aux pseudonymes bien glam (Cat Casino, guitare lead ; Major Sam, guitare rythmique ; Jean Genus, basse et Dead Said Fred, batterie), Hank von Hell nous concocte ici un album de glam rock complètement dans la norme du genre. Les influences? Regardez bien la pochette de l’album. Oui, ça suinte Alice Cooper à mort, à la fois dans le look et dans le style musical.

C’est tellement collé à l’ombre d’Alice Cooper qu’on se demande bien quelle est d’ailleurs la plus-value de cet « Egomania » qui recycle gentiment du Alice Cooper sans tenter d’y ajouter une quelconque interprétation personnelle. Hank von Hell et ses séides alignent une succession de chansons bien rock et bien dynamiques, mais qu’on semble avoir déjà entendu des milliers de fois auparavant. Rien de révolutionnaire, donc, rien d’extraordinaire, rien de mauvais non plus, juste du hard rock très conventionnel qui fera plaisir le temps d’un instant mais qui ne marquera pas les esprits. Il faut en fait attendre l’avant-dernier morceau « Too high » pour trouver un titre véritablement dangereux et surtout un peu plus personnel. Bon, on peut déjà s’estimer heureux de ne pas avoir eu droit à du metalcore, donc on ne va pas trop faire la fine bouche. Mais en matière d’originalité, il est clair que cet album a vendu son âme à d’autres artistes. Se battre pour Alice Cooper comme on se battait jadis pour le roi de Prusse, pourquoi pas? Mais on a quand même envie de poser la question : Hank von Hell, ou Hans-Erik, ou encore Hank von Helvete, qui es-tu vraiment?

Pays: NO
Century Media
Sortie: 2018/11/02

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