BIRDPEN – There’s something wrong with everything

Voilà le retour du projet initié par David Pen (Dave Pen) membre du groupe Archive toujours avec son complice Mike Bird, le duo revient donc aujourd’hui avec un album manifestement conçu par les deux compères et surtout, enregistré et mixé dans les célèbres studios d’Abbeyr Road ! Un opus où les deux musiciens sont allé chercher l’inspiration vers divers courants musicaux et bien sûr vers diverses références en matière de formations emblématiques (Pink Floyd, Suuns, The Beta Band, The Brian Jonestown Massacre), le but étant de proposer une musique multiple-styles où l’on voyage du métal au psychédélisme en passant par le krautrock ! Alors autant s’accrocher dès le départ avec une ouverture atmosphérique prenante qui perdure avec un chant rappelant quelque part les Beatles puis, la rythmique s’élance avec une batterie répétitive et une basse forte avant que tout n’explose dans un déferlement de riffs. Ensuite le but est d’alterner les passages aériens et les moments plus brutes où s’entrecroisent le métal et le rock-alternatif façon eigthies qui rappelle une nouvelle fois The Cult ou les Cure. Voilà donc un premier morceau vachement entraînant et bien foutu, qui annonce la couleur je l’espère d’un très bon album.

La page titulaire qui reste dans un univers alternatif avec à la fois un côté sombre et des rythmiques électroniques, colle donc parfaitement avec la démarche de nos deux musiciens, brouiller les pistes (sonores !) et faire voyager l’auditeur dans diverses dimensions musicales au sein d’une même composition. On pourrait ici parler aussi de pop-rock ou de rock-indie mais, il me semble que le coup dans le rétroviseur vers les années 80 soit omniprésent avec un travail à la guitare semblable à des mouvements musicaux de cette époque. Attention la dimension atmosphérique reste elle-aussi bien présente avec de nombreux passages aériens et mystérieux, au sein de compositions à la fois nostalgiques et attrayantes qui mettent surtout en avant une guitare sautillante et un chant prenant, ce dernier apportant un petit côté Coldplay. J’ai parlé de nostalgie et de regards dans le rétroviseur mais ce qui fait la force de cet opus, c’est d’être finalement dans l’air du temps et dans le coup grâce à des tempos entraînants et légers.

Attention tenons compte aussi du contexte des textes qui nous parle de la publicité, du contrôle des médias et finalement de la désinformation dans notre époque moderne et donc, quel beau contraste qu’ont choisi nos deux compères en habillant un rock eighties souvent proche d’un Echo and the Bunnymen » de nappes modernes voir futuristes, permettant un voyage temporel et initiatique entre les années 80 et 2018 pour certainement mieux nous faire réfléchir. Au milieu de l’album une magnifique ballade néo-classique et atmosphérique « Star of the halftime show » construit une cassure vis à vis du rythme effréné des débuts, peut-être pour que l’auditeur puisse se poser philosophiquement avec ici, une dimension aérienne prodigieuse !

Ensuite on repart vers ce même amalgame pop-rock-électro qui fait mouche depuis le début avec toujours, des alternances de tempos ou d’intensités qui vont d’un calme pesant à une décharge due à un riff tranchant, le tout porté en arrière-plan par une rythmique électronique. Ajoutons à cela un timbre de voix qui attire et même un travail à certains moments des chœurs, des passages plus nerveux proches d’un punk-rock, des effluves de psychédélisme et quelques riffs métalliques, et vous aurez un album qui offre une véritable osmose des genres et des époques avec toujours le soucis de proposer quelque chose d’attrayant pour l’auditeur. Voilà donc un album qui devrait faire des émules et des petits parmi nos membres et même le grand public. Belle réussite !

PS : c’est un peu comme un album quelque part intemporel…

– BirdPen Le Facebook

– BirdPen « Trailer » de l’album

Pays: GB
Autoproduction
Sortie: 2018/10/12