J., Daniel – Losing Time
Né le 13 mars 1982 en Israël, Daniel Jakubovic est le fils d’un musicien professionnel. D’où, il a été très jeune plongé dans la musique. Dès l’âge de 10 ans, il prend des leçons de guitare et étudie la théorie avec son père. A 15 ans, il arrange, produit et joue des claviers, de la basse et de la guitare sur un album de son Daddy. Il devient alors fan de groupes tels Metallica, Dream Theater et Yes. Lorsqu’il débarque à New York, il a la chance de rencontrer une de ses idoles Jordan Rudess. Voilà le décor musical planté.
Il est sûr que dès le premier titre « Black », on ressent l’influence qu’à pu avoir un Dream Theater sur l’artiste. Son jeu de guitare est puissant et technique. Il pourrait remplacer John Petrucci sans problème. D’ailleurs, Jordan Rudess, actuel claviériste de Dream Theater, ne s’y est pas trompé. Il a repéré cet excellent technicien de la guitare et l’a engagé pour son dernier album solo « Rhythm of Time » sorti en 2004 (voir notre chronique). Là, il y cotoie des gens comme Joe Satriani, Vinnie Moore et Steve Morse. Excusez du peu.
Daniel J. renvoie aujourd’hui l’ascenseur. Sur ce premier album solo, qu’il produit bien entendu, il a invité Jordan Rudess pour des parties de claviers. Mais, c’est avant tout le guitariste qui nous intéresse. Les treize morceaux proposés sont des compositions qui tiennent parfaitement la route dans le style hard progressif de Dream Theater. De plus, il chante très bien le sieur Daniel et les soli sont souvent de toute beauté comme celui de « Theories In Her Head » par exemple. Démentiel celui-là!
Si Daniel J. est multi-instrumentiste, il est néanmoins accompagné sur cet album de Omer Zehavi (guitares rythmiques), Eugine Ventimeglia (batterie), Iyasu Nagata (basse), papa Jaroslav Jakubovic (sax), et Jordan Rudess (claviers). Reste quand même qu’outre les chants et la lead guitar, il assure aussi quasi toutes les parties batterie, la plupart des claviers et un peu de basse.
Mais il sait faire aussi dans les parties plus douces. Par exemple, écoutez « Losing Time ». Mélodique et accrocheur, son riff de guitare est incontournable même s’il n’est pas sans rappeler des souvenirs. Quant à l’acoustique « Innocence », il dégage une grande sensibilité vocale sur de très légers arrangements. Et puis, il y a l’étonnant « Out Of Reach » où Daniel J. chante s’accompagnant du seul piano. Point de guitare donc!
Un grand moment sera le duel de soli entre le père au saxophone et le fils à la guitare sur « Replaced ». Superbe! Et puis, il y a aussi « Rush » sur lequel on retrouve Jordan Rudess pour un solo d’anthologie. Frissons garantis!
A 23 ans, Daniel J. est certainement un des guitaristes les plus prometteurs actuellement. Il faudra compter sur lui, c’est sûr. Que ce soit en solo ou en accompagnement d’autres musiciens, Daniel J. est promis à une belle carrière. Retenez bien ce nom!
Pays: US
ProgRock Records PRR117
Sortie: 2005/08