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KINGCROW – The persistence

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En matière de métal progressif, les Américains ont Dream Theater, les Anglais ont Porcupine Tree, les Israéliens ont Oprhaned Land, les Suédois ont Pain Of Salvation et les Italiens peuvent revendiquer Kingcrow comme groupe phare du genre dans leur pays. Certes, comparé aux premiers groupes cités, Kingcrow est encore relativement inconnu mais cela fait quand même 22 ans que le groupe a été formé et après tout ce temps, il n’est que justice de dire que ce groupe mérite toute la considération des amateurs de métal progressif.

L’histoire de Kingcrow a déjà été décrite par notre camarade Philippe Thirionet dans sa chronique de l’album « Eidos« , le précédent opus des Romains paru en 2015. On tenait à l’époque sans doute le meilleur album du groupe, sixième épisode d’une saga commencée en 2001. Mais ?The persistence? rivalise parfaitement avec son prédécesseur et démontre qu’un changement d’orientation n’enlève rien aux qualités de compositions du groupe des frères Diego et Thundra Cafolla (respectivement guitare/claviers et batterie).

Depuis les années 2001-2004, le combo a pu se stabiliser avec l’arrivée d’Ivan Nastasi (guitare, en 2001), Mauro Gelsomini (chant, en 2002) et Giulio Caputi (basse, en 2004). A partir de là, le parcours de Kingcrow n’a fait qu’aller de l’avant vers toujours plus de qualité. Avec ce nouvel album, les Romains modifient un peu le cap, élargissent leurs vues et mettent pas mal d’ambitions dans leurs compositions. On sent un mouvement passer dans ce disque, qui démarre assez fort avec un « Drenched » faisant penser à du Dream Theater, passe ensuite par une phase médiane toute en émotion et en force (« olding the paper dreams » « The persistence », l’excellent « Every broken piece of me ») puis maintient l’auditeur en haleine avec des choses plus directes mais toujours subtilement pensées (« Devil’s got a picture », « Father »).

Kingcrow est souvent associé à Pain Of Salvation avec qui il tourne régulièrement. Il sera d’ailleurs groupe d’ouverture de la tournée européenne de fin d’été des Suédois (qui ne passe malheureusement pas par la Belgique). Autre signe du lien fort qui unit ses deux groupes : la présence du chanteur David Gildenlow sur la ballade « Night’s descending », modèle de finesse et d’émotion.

Cet album est un virage parfaitement négocié par Kingcrow, qui signe ici un bel album à ranger auprès de Dream Theater, Opeth, Riverside. On est sur du terrain connu et reconnu mais la puissance de la production, la maîtrise instrumentale et l’émotion dégagée par le chant font de ce disque un excellent moment.

Pays: IT
The Laser’s Edge Records
Sortie: 2018/09/07

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