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U.D.O. – Steel Factory

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Après avoir passé deux ans à revisiter le répertoire de son ancien employeur sur les planches du monde entier, on aurait pu croire que le père Udo Dirkschneider allait déposer les flight cases et jouir, enfin, d’une retraite méritée. Avec soixante-six bougies sur le dernier ‘geburtstagskuchen’ en avril dernier, le Teuton flingueur aurait sans doute mérité d’avoir le droit de ranger au placard le treillis militaire qui lui sert de bleu de travail depuis 42 longues années (NDR : dont une bonne trentaine passées à porter l’étendard d’Accept sur tous les fronts) et de siroter du schnaps en s’enfilant l’intégrale des épisodes de Derrick. Eh bien non ! Quelques mois à peine après avoir clôturé la tournée de Dirkschneider (NDR : le projet ‘live’ au sein duquel il ne joue que des titres d’Accept), le voici de retour avec un tout nouvel album de son projet solo U.D.O.. Et quel album !

Manifestement reboosté par sa récente tournée, le gaillard nous offre un « Steel Factory » plus ‘Accept’ que les albums les plus récents d’Accept, et capable, dans une certaine mesure, de rivaliser avec quelques-uns des classiques produits par le gang de Solingen lorsqu’il en était le frontman.

Car nous retrouvons sur « Steel Factory » tout ce que nous avons toujours apprécié chez Accept. Outre les vocaux râpeux inimitables de l’ami Udo, celles et ceux qui, jadis, avaient apprécié la ‘vélocité du squale’ retrouveront ici des titres speedés et rageurs tels que « Tongue Reaper », « Eraser » ou « Rising High ». Les amateurs de refrains à reprendre en cœur et de riffs plombés qui collent ‘les boules au mur’ se délecteront des hymnes métalliques que sont « Keeper Of My Soul », « Hungry And Angry » ou One Heart, One Soul ». Les amateurs de mélodies Scorpionesques pourront se ruer sur le remuant « Make The Move » ou sur la jolie ballade « The Way ». Quant à celles et ceux qui ont toujours apprécié chez Accept ses petits emprunts à la musique classique, ils ne manqueront pas de tendre l’oreille durant le solo de guitare du titre « Blood On Fire ».

Côté groupe, Udo ne change pas vraiment son trio gagnant. Les musiciens qui ont enregistré sa nouvelle plaque sont les mêmes que ceux qui l’accompagnaient sur les tournées de Dirkschneider, à savoir : le virtuose russe Andrey Smirnov à la guitare, le vétéran Fitty Wienhold (qui avait enregistré deux albums avec le groupe Heavy Metal allemand Bullet au début des eighties) et Sven Dirkschneider (le fils d’Udo) à la batterie.
Côté son, il suffira de préciser que « Steel Factory » a été enregistré et produit par le Danois Jacob Hansen (Volbeat, Primal Fear, Pretty Maids, etc.) pour que vous sachiez à quoi vous en tenir.

Pendant ce temps, quelque part en Allemagne, l’intégrale de Derrick prend la poussière sur une étagère, à côté d’une télévision éteinte et d’une bouteille de schnaps flambant neuve.

L’album (58’11) :

  1. Tongue Reaper (4’25)
  2. Make The Move (4’04)
  3. Keeper Of My Soul (4’02)
  4. In The Heart Of The Night (4’52)
  5. Raise The Game (4’11)
  6. Blood On Fire (4’42)
  7. Rising High (4’09)
  8. Hungry And Angry (4’36)
  9. One Heart One Soul (4’56)
  10. A Bite Of Evil (5’10)
  11. Eraser (4’00)
  12. Rose In The Desert (4’11)
  13. The Way (4’47)

Le groupe :

  • Udo Dirkschneider : Chant
  • Andrey Smirnov : Guitares
  • Fitty Wienhold : Basse
  • Sven Dirkschneider : Instrument

Pays: DE
AFM Records
Sortie: 2018/08/31

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