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STREET DOGS – Stand for something or die for nothing

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Dans la grande famille du punk celtique américain, les Street Dogs ne sont pas le moindre des membres. Ce groupe émane en effet des légendaires Dropkick Murphys, que le fondateur Mike McColgan avait jugé bon de quitter en 1998 afin de mener une carrière chez les sapeurs-pompiers de Boston. Mais en 2001, Mike McColgan, un peu lassé d’éteindre les incendies, avait voulu rallumer le feu du rock ‘n’ roll en fondant les Street Dogs. Lors de la parution du premier album « Savin Hill » en 2004, le groupe est stabilisé autour de Mike McCoglan (chant), Rob Guidotti (guitare), Jeff Erna (premier batteur des Dropkicks Murphys) et surtout de Johnny Rioux, bassiste qui va devenir avec McCoglan le membre constant du groupe et le producteur de certains de ses albums. Le combo aligne ensuite les albums « Back to the world » (2005), « Fading American dream » (2005), « State of grace » (2008) et « Street Dogs » (2010).

A l’issue de cet album, Mike McColgan annonce que les Street Dogs seront placés en hibernation jusqu’à nouvel ordre. Il faut attendre huit ans pour voir revenir un nouvel album des street punkers bostoniens aux effectifs renouvelés, suite aux départs des guitaristes Marcus Hollar et Tobe Bean III et du batteur Paul Rucker. Se sont Matt Pruitt et Lenny Lashley qui reprennent les six-cordes, la batterie revenant à Pete Sosa (qui avait participé avec Mike McColgan et Johnny Rioux au projet parallèle FM359).

Ce nouvel album marque un nouveau départ pour Mike McColgan et ses hommes, qui signent pour la première fois sur le label Century Media. C’est aussi l’occasion pour Mike McColgan de remonter au créneau et de s’attaquer à la politique actuelle des Etats-Unis, avec des textes militants qui dénoncent l’impasse trumpienne et appelle à la réunification des travailleurs américains, toutes origines, genres ou classes confondus, pour botter le cul des politicards et des banquiers qui mènent leur pays au désastre. Dans cette joyeuse humeur de révolte prolétarienne, les Street Dogs balancent une dizaine de morceaux dans la pure tradition punk celtique, genre Dropkick Murphys / Flogging Molly, avec son cortège de refrains gueulards et ses accords costauds de guitare trempés dans la Guinness.

Les premiers coups de Doc Marten’s nous tombent sur le pif dès « Stand for something or die for nothing », la plage titulaire de l’album qui fixe tout de suite l’ambiance. Ça marine agréablement dans un street punk de bon ton et les caractéristiques habituelles du genre s’incrustent vite dans les oreilles. On en vient même à sentir la routine vers le milieu de l’album (« These ain’t the old days », « Working class heroes ») mais les circonstances changent juste après, avec un « Lest we forget » qui relance l’action avec quelques riffs sympathiques. Le po-go mental est ainsi réactivé et on retrouve l’esprit du combat sur « The round up », « Mary on Believer Street » (qui vient poser ses godillots dans la mare habituellement réservée à AC/DC), « Never above you, never below you » et ses chœurs virils ou une surprenante reprise de « Torn and frayed » des Rolling Stones (sur l’album « Exile on Main Street »).

Vivifié par une énergie militante, toujours prompt à donner envie de se remuer et de taper du pied en levant le poing au ciel, cet album est une excellente façon de marquer le retour des Street Dogs aux affaires. Je déteste habituellement le punk celtique mais cet album m’a un petit peu rabiboché avec le genre, c’est vous dire…

Pays: US
Century Media
Sortie: 2018/06/22

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