GREY, Florian – Ritus
Florian Grey est un chanteur allemand qui a démarré sa carrière dans le registre du rock gothique, un style où il évolue aisément grâce à sa voix de baryton. C’est également avec aisance qu’il mélange les genres, jusqu’à développer son style propre qu’il baptise symphonic dark rock/pop. C’est en effet dans ces eaux très mélodiques et romantiques que Florian Grey va faire son trou dans le paysage musical rock teuton, généralement plus habitué à une certaine rudesse.
On trouve Florian Grey dans le groupe Eves End en 2006, pour un début de carrière assez prometteur avec l’album « Frozen heart philosophy » et les deux EP « Eden » et « Dead end hope ». Eves End tourne sur les scènes allemandes et ouvre par exemple pour Tarja Turunen, Doro Pesch, Saltatio Mortis, Lacrimas Profundere ou Poison Black. Grey quitte le groupe en 2011 pour poursuivre une carrière solo et des participations dans différents groupes tels que Royal Decadence ou Electric Mole. C’est en 2014 qu’il signe son premier album solo « Gone ».
Puis les choses continuent leur petit bonhomme de chemin et Florian Grey rejoint en tournée le groupe Lord Of The Lost tout en signant une série de contrats de management, enregistrement et distribution qui vont bientôt le placer en bonne vue sur la scène musicale allemande mais aussi internationale. Deux singles extraits de « Gone » sortent également en 2016 et 2017.
Vient alors le moment du deuxième album, concocté par Florian Grey et un backing band qui va être plus qu’un simple accompagnement musical. Florian Grey, Von Marengo (guitare), Yannik « Rage » Bockelmann (batterie) et Simon Zlotos (claviers et basse) ont composé douze nouvelles chansons s’inscrivant dans une veine rock gothique extrêmement mélodique, flirtant également avec un petit aspect hard FM. « Ritus », malgré sa pochette crânienne menaçante et ses crucifix, n’est pas bien méchant et fournit surtout un contingent de chansons agréables, relevées par la belle voix de Florian Grey et qui invitent même parfois à la danse (« The unknown pleasure », très Depeche Mode). Les accès de colère sont mesurés et se limitent à « Relief », qui est curieusement répété à l’identique sous le nom de « Catharsis » à la fin de l’album. S’agirait-il d’une erreur de pressage? Dans ce cas, ce serait à peu près la seule raison sérieuse de posséder cet album dans l’optique de monnayer une rareté à l’occasion. Car pour très agréable qu’il soit, « Ritus » ne révolutionne pas le marigot rock. Les nostalgiques d’un certain gothique mélodique eighties trouveront néanmoins de quoi satisfaire leurs goûts.
Pays: DE
Echozone
Sortie: 2018/04/17