L.A. GUNS – Made in Milan
Trente-cinq and déjà que les L.A. Guns mènent leur carrière de fabricants de hard rock et glam metal, dans le souvenir des glorieuses années 80 où le groupe partageait le gâteau hair metal avec ses coreligionnaires Poison, Bullet, Skid Row, Dokken, Warrant, Cinderella, Kingdom Come et autres White Lion, Ron Keel et bien sûr Guns ‘n Roses. A ce propos, rappelons que c’est quand même Tracii Guns, fondateur des L.A. Guns, qui est pour moitié responsable du nom Guns ‘n Roses, puisqu’il s’associe en 1985 avec Axl Rose et les deux garçons mettent en commun leur nom pour un groupe dans lequel Tracii Guns et ses lieutenants ne vont pas tarder à se retrouver virés vite fait bien fait au profit de Slash, Duff McKagan et Steven Adler. Oui, il est loin le temps où ces blondinets peroxydés plastronnaient fièrement sur les scènes, poitrines velues en évidence et fanfreluches colorées dans les cheveux, avant de se faire ratisser par la vague grunge. De nos jours, il reste toujours des survivants qui pérennisent le genre, totalement indifférents aux modes rock des trente dernières années. Les L.A. Guns sont de ceux-là et ils continuent le combat.
Ce combat rock est effectivement mené quel que soit le prix puisque les L.A. Guns ont failli exploser en vol plus d’une fois. La dernière grosse frayeur remonte à 2012 et elle a duré longtemps puisque les membres historiques Tracii Guns (guitare) et Phil Lewis (chant) se sont retrouvés à un moment leaders de deux L.A. Guns distincts, jusqu’à ce que les L.A. Guns de Tracii Guns se séparent en 2015 et que les deux hommes se réconcilient dans un L.A. Guns reconstitué.
Cette reformation opérée en 2016 semble d’ailleurs porter de bons fruits puisque le groupe a renoué avec un classement dans le Billboard américain grâce à son dernier album « The missing Peace » (2017) qui vient y occuper une honnête 52e place. Cela ne s’était plus vu depuis l’âge d’or des albums « L.A. Guns » (1988), « Cocked and loaded » (1989) et « Hollywood vampires » (1991) qui avaient respectivement fait 50e, 38e et 42e au Billboard.
Ce nouvel album a bien évidemment donné lieu à une grosse tournée, qui est passée par l’Italie et a occasionné l’enregistrement d’un concert à Milan, qui sort ici sur le label Frontiers juste après la parution de « The missing peace ». On y retrouve des L.A. Guns en forme olympique, avec les vétérans Tracii Guns et Phil Lewis accompagnés de Johnny Monaco (guitare), Johnny Martin (basse) et Shane Fitzgibbon (batterie). Le groupe régale son public de morceaux dont une bonne moitié provient des trois premiers albums « L.A. Guns » (« No mercy », « Electric gypsy », « Sex action », « One more reason »), « Cocked and loaded » (« Malaria », « Never enough », « The ballad of Jayne », « Rip and tear ») et « Hollywood vampires » (« Kiss my love goodbye », « Over the edge »).
Sans surprise, on retrouve ici un hard rock glam de bonne facture, sans génie particulier mais gonflé à bloc, servi par un groupe soucieux de donner à son public ce qu’il attend, c’est-à-dire du gros son, du riff, du solo de matamore et de la fête. Le public milanais répond présent et les vieux nostalgiques du glam metal, de l’autre côté de la chaîne hi-fi ou du lecteur mp3, retrouvent le bon vieux temps en écoutant les vieux classiques des L.A. Guns joués sur ce live. Notons que le CD est aussi disponible accompagné du DVD qui contient un titre supplémentaire (« The bitch is back »). Mais comme on ne l’a pas reçu, on ne peut pas vous le décrire. On vous laisse donc la surprise de découvrir le concert en vidéo. D’après ce qu’on a pu entendre sur le CD, tout cela devrait être bien sympathique.
Pays: US
Frontiers Records
Sortie: 2018/03/23