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GREEN SPLINTER GROUP, Peter – Reaching The Cold 100

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Neuvième album pour le PETER GREEN SPLINTER GROUP (Nigel Watson, Roger Cotton, Peter Stroud et Larry Tolfree) ! Cet opus reste évidemment dans le ton du blues et garde intacte la flamme profonde que le co- fondateur de Fleetwood Mac a toujours pu préserver.

Le digipack contient un EP Bonus avec les ineffables Black Magic Woman (repris par Santana en 1971), It Takes Time (d’Otis Rush), Green Manalishi et Albatross, of course.

On se souviendra que Peter Green a fait ses premières armes bluesy parmi les Bluesbreakers de John Mayall (il y remplaça Eric Clapton) juste au milieu des sixties et qu’il n’a jamais caché son admiration pour Hubert Sumlin, le prodigieux guitariste de Howlin’ Wolf.

Le blues que certains utilisent aujourd’hui comme planche à billets a toujours été la musique de référence du bonhomme et son pain quotidien. Il y a près de quarante ans que cela dure, aucune raison de s’arrêter, donc…

A noter que « Reaching The Cold 100 » ne contient que des compositions originales du groupe (principalement Cotton/Stroud/Watson) et aucune de l’ami Peter. N’empêche, son esprit et son style semblent avoir influencé subliminalement ses trois compères et puis… la voix reste toujours sublime et la guitare en dit assez long. Les chansons ont incontestablement été construites autour de lui et pour lui.

« Ain’t nothing gonna change it » résume parfaitement mon propos. On jurerait une chanson autobiographique et sa parenté harmonique avec les airs de Robert Johnson nous fait entrer somptueusement dans le vif du sujet.

L’ensemble des titres est calibré dans un registre plutôt soft mais les sorties de guitares arracheront des larmes de bonheur à tous les amateurs du genre. J’ai adoré « Look out for yourself » et son beat nerveux que n’aurait pas désavoué Jim Morrison mais beaucoup moins « Cool Down » trop éloigné du son de base. « Dangerous man » contient quelques assonances académiques que la voix hésitante de Peter Green rend divines.

Retour à du grand blues avec « Needs must the devil drives ». C’est sans doute l’omniprésence de l’harmonica et les longues percées de soli qui échauffent les sens. Les voix combinées de Green et Watson sont sublimes.

Il faut attendre « Must be a fool » pour saluer l’importance des keyboards jusque là fort discrets. C’est une composition de Roger Cotton et ça se sent. L’usage des claviers est sobre et noble pendant que les effets de guitares prennent littéralement à la gorge. Magique ce titre.

« Don’t walk away » et sa magnifique intro claviers/voix est un véritable chef d’œuvre, une splendide chanson d’amour et… de rupture. Les passages de la « Martin » acoustique me font frissonner jusqu’à la moëlle et je passe les duos de « Fender ».

Go back to the slide and the roots, Nigel Watson dans ses œuvres nous sert un « Can you tell me why » sous-titré >a.k.a. Legal Fee Blues. « I’m ready for you » et « Smile » mettent en évidence les talents de Larry Tolfree assez sobre mais juste et indispensable !

« Nice girl like you » appartient à cette longue lignée de chansons fortes qui va de Elmore James à John Lee Hooker en passant par Amos Milburn et Magic Sam ! Et dire que c’est une composition originale de 2003 !!! J’en suis baba. Mais que les guitares sont belles… Je pense que c’est le plus grand morceau du CD avec l’extraordinaire « When somebody cares » qui clôture l’album. Déjà rien que l’intro, puis l’entame vocale « gospel » de Nigel Watson rehaussée par les contretemps vocaux du grand Peter donnent à ce qui pourrait passer pour une ritournelle un caractère a…ca…dé…mi…que ! Des pareilles, j’en veux bien matin, midi, soir et même toute la nuit. FABULEUX !!!

Tenir cet album en main est déjà un privilège mais pouvoir l’écouter est un honneur.

Une pièce indispensable dans toute discothèque digne de ce nom…

Pays: GB
Eagle Records/GAS 0000220EAG
Sortie: 2003/03

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