ONE LIFE ALL-IN – The A7 session (EP)

En mettant ce premier EP de ce groupe de hardcore français dans la machine à bruit, je n’ai pu m’empêcher de faire de lourds rapprochements entre le style d’One Life All-In et le hardcore des référentiels Américains de Spudmonsters. Et pour cause, il s’avère que « The A7 session » n’est ni plus ni moins qu’une collaboration entre deux musiciens lyonnais et le grand Don Foose, chanteur desdits Spudmonsters. Ce penchant pour les Spudmonsters n’est donc pas du plagiat, il évolue au contraire dans la légitimité la plus totale.

Tout commence en 2015, lorsque Franco (basse) et Clem (guitare) invitent déjà Don Foose à venir chanteur sur des chansons de leur groupe Seekers Of The Truth. La coopération se fait par échange de bandes des deux côtés de l’Atlantique, puis les deux Frenchies demandent au Ricain s’il n’est pas intéressé par un projet parallèle, à définir selon les mêmes modalités. Don Foose accepte et propose l’implication du batteur Kevin Foley, habitué des groupes Sepultura, Abbath ou Benighted.

Ici, l’association commence à devenir de plus en plus alléchante et elle se concrétise sous la forme de cet EP « The A7 session », mis au point par superposition des parties instrumentales et vocales par le biais d’un nouvel échange de bandes magnétiques entre la France et la région de Cleveland, repaire de Don Foose. La galette n’est pas bien longue, avec ses seize minutes de hardcore bien énergique, mais elle gagne à être connue puisqu’elle va au-delà des règles strictes du genre et s’aventure dans d’autres styles, plus rock et à la limite plus mélodiques.

La marque de fabrique Spudmonsters est immédiatement reconnaissable sur le deuxième morceau « All-in », qui suit une courte introduction de quelques secondes. Le gros mur de guitare et de rythmique continue à nous mettre la cervelle dans un étau sur « Walk away » mais on sent déjà un refrain plus attendri par rapport au hardcore pur jus. Histoire de se faire pardonner ce petit écart par rapport à la loi, One Life All-In revisse tous les boulons et repart dans l’ultra-speed « Don’t give up » et ses 76 secondes au compteur. « Don’t die with regrets » est certainement le morceau le plus élaboré et le plus découpé de la sélection, avec ses changements de rythmes et d’ambiances qui montrent que ce projet One Life All-In a quelques idées intéressantes derrières la tête. Même chose pour « Beats the daylights outta me » qui maintient cette association de genres, toujours au service du décibel tueur, rassurons quand même les fans de hardcore qui vénèrent toujours les Spudmonsters. On finit sur « Change », un titre qui résume bien l’album et qui balance encore quelques bonnes baffes sonores dans une atmosphère très positive et vivante.

Si ces Messieurs veulent remettre ça au cours d’un album de plus grande ampleur, ce n’est pas nous qui les en empêcherons, bien au contraire.

Pays: US/FR
Rust And Blood
Sortie: 2017/09/14