RUFUS BELLEFLEUR – Electricity for the Coliseum
Après un petit article qui vous mettait l’eau à la bouche en vue de la futur chronique de l’opus de cette étrange formation toulousaine, voilà donc le moment venu de vous permettre d’accéder en quelque sorte au contenu lourd, gras loufoque et quelque peu désordonné de ces bougres de musiciens et chanteurs français, qui déstabilisent d’entrée de jeu ! En effet un big-bang des années folles voir la musique d’un roman d’Agatha Christie sert ici d’intro, avant le déferlement d’un stoner-rock ou d’un grunge lourd et gras qui s’accommode étrangement d’un chant plutôt tiré vers le rap ou le scatt-rock.
Nous voilà revenu une nouvelle fois dans le jardin des Suicidal Tendencies, Infectious Groove ou Rage Against the Machine, un endroit où la fusion mélange sans vergogne métal, stoner, rap ou hip-hop pour un résultat toujours déstabilisant au début…puis on s’y fait quoiqu’il arrive. Voix masculine et féminine rythment une fusion-rock teintée à la fois de métal lourd et gras et d’un tempo vocale plus rappé. Ajoutons encore quelques soupçons de funk pour encore plus diversifier le résultat sonore, et vous aurez l’étrange recette de ce groupe français, qui a manifestement décidé de mettre le groove en avant-toute !
Mais attention le folk et le country façon western viennent aussi perturber le pseudo ordre établi par la base stoner-rap, permettant au banjo et à la guitare acoustique de porter vers l’avant le chant féminin. La lourdeur des accords de guitare électrique me rappelle aussi le psychédélisme et bien sûr un certain Jimi Hendrix, mais ici en plus gras encore et toujours accompagné d’un tempo rappé ! Mais revoilà le banjo qui nous fait à nouveau basculer dans un folk-rock parallèle où, arpèges et chant sont plus contenus mais ce n’est que le temps d’un morceau car ensuite on part vers un rap tirant derrière lui des traces de stoner ou de grunge.
Et le foutoire continue morceau après morceau, car la formation originaire de Toulouse a bel et bien décidé de foutre le brin, et faire tomber les conventions et le bon ordre. Rufus Bellefleur a en quelque sorte construit sa propre recette de la fusion où, on traverse divers courants musicaux à l’aide d’une moulinette ou d’une tronçonneuse ! A la fois lourd et dansant selon les moments, il vous faudra bien vous accrocher au délire de nos amis français. A bon entendeur salut !
– Rufus Bellefleur Le Facebook
Pays: FR
Ghetto Gator/Dooweet Agency GG1929
Sortie: 2017/10/20