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JAMIROQUAI – Dynamite

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Jay Kay est bien connu pour ses nombreux changements de personnel dûs à son mauvais caractère. Les musiciens s’en vont les uns après les autres. Pourtant, il en réunit toujours assez pour se permettre de produire de petits chefs-d’oeuvre comme l’album « Dynamite », qui mérite parfaitement son nom.

Sur cet opus, Jay Kay (chant, chœurs, arrangements vocaux) est entouré de Rob Harris (guitares), Matt Johnson (claviers), Derrick McKenzie (batterie) et Mike Spencer (programmation, production). Quelques invités prennent part à la fête au gré des besoins, notamment aux percussions et à la guitare basse.

Dans la tradition soul de Kool And The Gang, il nous distille ses mélodies imparables assorties d’une pêche d’enfer. Jamiroquai tient décidément une place à part dans le paysage rock britannique.

Cela commence avec « Feels Just Like It Should », sorti en simple, hymne funky à la joie de vivre, relevé par la présence de Sola Akingbola aux percussions, sur lequel Jay Kay utilise un vocal bass synthetics qui lui donne un cachet très spécial. On ne pouvait mieux choisir le titre de « Dynamite », vrai bâton de dynamite confié à tous les amateurs du genre. La présence d’une guitare basse lui donne un caractère rythmé qui l’inscrit dans la tradition Bernard Edwards / Nile Rodgers. Chacun de ces titres est un must en son genre.

Sola Akingbola réapparaît aux percussions sur « Seven Days In Sunny June », cette fois accompagné par la basse de Derrick McIntyre, qui lui donne un aspect musique soul torride. « Electric Mistress » comporte des gimmicks électroniques qui accentuent encore son impact rythmique déjà bien présent, alors que « Starchild », qui comporte aussi son lot de dynamite, s’inscrit plus dans la tradition de ce que fait d’habitude Jamiroquai.

« Love Blind », avec le scratch DJ Miaer Lloyd, aka DJ Snare, est tout à fait au goût du jour. Il comporte aussi une ligne mélodique irrésistible, tandis que « Talullah » est plus dans la tradition jazzy soul classique et comporte une section de cordes qui lui donne un caractère majestueux. On peut aussi savourer le son d’un saxophone et d’une flûte joués par Nathan Haines, un autre invité de marque, et cela ajoute un peu d’exotisme. « (Don’t) Give Hate A Chance » est un morceau torride avec deux basses et des percussions absolument irrésistibles. Les backing vocals apportent aussi un plus. On est en présence d’un autre must !

Beaucoup plus calme et majestueux, « World That He Wants » réunit le chant de Jay Kay, le piano de Matt Johnson et la section des cordes, conduite par Benjamin F. Wright, Jr, à qui on doit aussi les arrangements. On retrouve Alex Meadows à la basse et Sola Akingbola aux percussions pour épauler Derrick McKenzie à la batterie sur « Black Devil Car », comme sur « Dynamite ». Le résultat est remarquable, avec la voix nuancée de Jay Kay. Enfin, truffé de gimmicks, l’excellent « Hot Tequila Brown » rappelle à la fois le maître Stevie Wonder et les compositions douces amères de l’équipe gagnante de la fin des seventies, Bernard Edwards et Nile Rodgers.

Excellent album !

Pays: GB
Sony BMG 5201119
Sortie: 2005/06/20

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