DIANA RISING – Stars can’t shine without darkness
Du côté de Mulhouse, on ne fait pas que manger des röstis en s’extasiant devant la ligne bleue des Vosges. On pratique aussi du métal dur dans les caves d’où on s’évade parfois pour aller faire trembler quelques amplis devant un public furieux; après avoir commis quelques traces enregistrées de sa musique. C’est le cas de Diana Rising, qui opère dans la région depuis 2012 et dont le destin a d’abord reposé entre les mains de Pierre Ansart (batterie), David Luciani (basse) et Loïc Foechterlé (guitare lead), avant que Jérémie Djé Pasqualin (chant) et Arnaud Seven (guitare rythmique) ne les rejoignent en 2014 et 2015.
L’inspiration de Diana Rising est à aller chercher dans le metalcore et le deathcore. Je précise tout de suite que Diana Rising joue plutôt du deathcore parce que si ça avait été du metalcore pur jus, je n’aurais pas aimé, alors que j’apprécie plutôt bien le style de ce groupe. Donc, pas besoin de prendre de longues mesures musicologiques pour identifier le genre de Diana Rising, il suffit de se laisser aller à son instinct, qui inclut pour ma part une détestation innée du metalcore.
On ne va cependant pas hurler au génie et à l’originalité bouleversante pour ce qui est de Diana Rising, mais on peut néanmoins voir dans son premier album long format une œuvre solide et sincère qui se base sur les grands ancêtres que sont Machine Head, In Flames, Slipknot ou Paradise Lost, avec des techniques de breakdowns et de blast beats empruntées au hardcore. Ce disque suit deux précédents EPs qui avaient vu le jour en 2014 (« Eon through the mist ») et 2015 (« Guardians »).
Le deathcore de Diana Rising, à défaut d’être novateur, est donc impressionnant de rage et de puissance dévastatrice. Le groupe cogne et hurle avec efficacité sur des morceaux comme « Piece by piece », « Infinite dimension », « Reborn », « This feeling inside » ou « Reborn » ou « The void » ou… en fait un peu tous les morceaux car Diana Rising a plutôt tendance à exploiter à l’envi les mêmes idées rythmiques d’un bout à l’autre de son album. Mais comme le combo a choisi de suivre des bonnes idées bien efficaces et qui déchirent, on ne va pas trop se plaindre. Comme disent les métalleux, quitte à recycler sans fin un truc, il vaut mieux pomper des idées à Pantera qu’à Elbow.
Toujours est-il que les amateurs de hardcore, deathcore et dans une moindre mesure de metalcore pourront passer un moment agréable et vivifiant avec ce premier album de Diana Rising, qui envisage une tournée mexicaine pour en faire la promotion. S’ils passaient aussi un jour par la Belgique, on ne les empêcherait pas de passer la frontière.
Pays: FR
Dooweet Agency
Sortie: 2017/04/06