JET BLACK SEA – Absorption Lines
Projet articulé autour d’Adrian Jones (Nine Stone Close) et Michel Simons, le concept Jet Black Sea prend son envol en 2013 pour créer manifestement une musique noire, expérimentale, ambiente et progressive. Cette chronique me remémore un souvenir puisque l’album de Nine Stones Close fût ma première analyse, suite à l’entrevue avec notre vénéré ancien rédac-chef JPL il y a déjà près de six ans ! Sur ce passons à cet album avec effectivement un démarrage dans une sorte de rock-progressif électronique où, des sonorités de synthés croisent des accords de métal et des passages plus progressifs. S’ensuit un morceau qui commence par une complainte silencieuse pour éclore vers de l’ambient, tout en gardant des sonorités électroniques, avec même des sons propres à l’Orient !
Après deux compositions, on est déjà plongé dans une sorte de kaléidoscope musical où, les deux concepteurs ont mélangé de nombreux courants musicaux. D’ailleurs l’orient bascule finalement vers un métal-progressif, pour partir ensuite vers l’expérimental et l’aérien. Surtout Pink Floyd et King Crimson ne sont pas loin, car on sent bien les empreintes de ces deux groupes sur la conception sonore de Jet Black Sea. Mais ce n’est point tout et si les passages acoustiques et aériens gardent bien la couleur du Floyd, on ressent d’autres influences comme No Man ou Porcupine Tree (Steven Wilson).
La plage titulaire en est un bel exemple avec au départ des bribes de sons de radio puis, quelques sons éparses posant une ambiance expérimentale, pour une fois de plus partir vers l’aérien et les concepts du tandem Waters-Gimour. Attention les sonorités électro sont toujours bien là, propres à notre cher Steven Wilson et son projet No Man. On garde encore le cap de l’atmosphérique et de l’ambient pour un nouveau morceau aérien, puis c’est du néo-classique (piano) qui apporte une autre coloration au dédale musical de cet album. Ajoutons enfin des passages de post-rock, d’alternatif ou de post-prog, et vous aurez l’entière recette de ce concept où l’on retrouve d’ailleurs quelques pointures du rock-progressif néerlandais.
Tous ceux qui veulent prolonger le plaisir d’écoute de tous ces groupes ayant portés les couleurs de l’aérien ou de l’atmosphérique, se devront de s’arrêter un bon moment sur cet excellent album, que j’ai personnellement apprécié. Alors faites de même !
Le line-up :
Adrian Jones (guitares)
Michel Simons (programmations)
Pieter Van Hoorn (batterie, membre de Knight Area)
Brendan Eye (claviers et membre de Riversea)
Paul Van Zeeland (basse)
Adrian O’Shaughnessy (chant et membre de Nine Stone Close)
Tony Patterson (chant et membre de Nine Stone Close)
– Jet Black Sea Le Bandcamp de l’album
Pays: NL
FREIA Music Thor 40
Sortie: 2017/07/16