CD/DVDChroniques

SMOG – A River Ain’t Too Much To Love

Notre évaluation
L'évaluation des lecteurs
[Total: 0 Moyenne: 0]

Bill Callahan, alias Smog, a déjà onze albums à son actif. Ce folk-singer américain nous offre en toute simplicité un « A River Ain’t Too Much To Love » contenant dix nouvelles chansons.

En fait de chansons, Bill Callahan est plus un conteur d’histoires, un peu à la manière d’un certain Leonard Cohen. Accompagné de sa guitare, Bill nous raconte donc ses états d’âmes. On en ressent une grande sensibilité. Les morceaux se déroulent en toute intimité dans une ambiance acoustique presque mystérieuse. Sa voix grave n’est y pas pour rien. Notez qu’elle l’est moins qu’un Cohen. On ne plonge donc pas dans le sombre. Quoiqu’à certains moments…

Seul avec sa guitare sur « Palimpsest », il est cependant souvent accompagné d’une section rythmique légère. C’est le cas sur « Say Valley Maker ». Elle arrive petit à petit durant le morceau, lui donnant ainsi une ampleur progressive. C’est un des meilleurs titres. « The Well » fait penser à un voyage en train. Il est agrémenté de petites respirations très légère à l’harmonica.

Billy Callahan doit aussi être un modèle pour notre Miam Monster Miam. Cela se ressent sur « Rock Bottom Riser » par la manière de poser la voix et la légèreté de la musique. Voilà qui le rapproche de notre Ben national.

Nous entrons ensuite dans les tons gris d’un Cohen pour un moment. S’il est un morceau plus sombre que les autres, c’est « In The Pines » qui s’étire mélancoliquement. « Drinking At The Dam » qui le suit continue dans la même veine. « Running & Loping » nous montre un Bill Callahan conteur à peine accompagné de sa guitare, la rythmique se faisant extrêmement discrète voire quasi inexistante.

« I’m New Here » est un des plus dépouillés de tout l’album. La voix est à l’avant-plan presque parlée. Un fond de guitare maintient le rythme. On écoute religieusement. On aurait peur de parler tant cela captive. L’album se termine avec « Let Me See The Colts », un morceau qui nous ramène vers l’ambiance du début d’album. Cette ballade nous entraîne petit à petit avec sa section rythmique de plus en plus présente. Un autre grand moment pour une belle finale sur laquelle brillera l’harmonica et le violon.

Ce nouvel album de Smog dégage une grande simplicité. Il devrait plaire aux amateurs de folk à tendances Leonard Cohen. Ceux qui connaissent notre Miam Monster Miam national devraient aussi s’y pencher.

Pays: US
Domino Records WIGCD158P
Sortie: 2005/05/30

Laisser un commentaire

Music In Belgium