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DREAM EVIL – Six

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Dream Evil est l’archétype du groupe qu’on aime ou qu’on déteste. Il faut dire que le combo suédois, bébé du producteur Fredrik Nordström (appelé ici Ritchie Rainbow…il aurait pu faire pire et choisir «Purple»), fait tout ce qu’il faut pour alimenter cette controverse. En effet, jouer un Heavy Metal influencé parJudas Priest, Manowar ou encore Hammerfall sans jamais les égaler, tout en réussissant l’exploit d’écrire des paroles aussi ridicules (voir plus) que les deux derniers groupes cités, il faut oser…

Et pourtant le début de carrière de ces «metal warriors» augurait un avenir plus reluisant. Créé en 2002, Dream Evil avait frappé les esprits des fans de Heavy classique avec leur troisième opus «The Book Of Heavy Metal» (2004) et un certain Gus G à la guitare (Firewind, Ozzy…) à l’époque.

Mais depuis le moyen «In The Night» en 2010, plus de nouvelles discographiques de leur part jusqu’à l’arrivée de «Six» qui, comme vous vous en doutez, est le…sixième album des Suédois!

Malgré plus de 6 ans d’absence, la recette n’a pas vraiment changé. Nous avons droit ici à du Heavy Metal européen assez typé 80’s renforcé par une excellente production et un niveau technique général dans la moyenne. Comme prévu, les gros riffs bien catchy s’enchaînent dès «Dream Evil» et «Antidote». Cette dernière étant assez speed sur les couplets avec un jeu de double grosse caisse précis et bien rentre-dedans. Les chœurs sur les refrains sont gonflés aux hormones et le chant de Niklas Isfeldt évoque souvent Rob Halford, voire Andi Deris d’Helloween (sur «How To Start A War») ou Biff Byford de Saxon («Creatures Of The Night»).

Si on sent que ce projet n’a pas changé de ligne directrice depuis sa création, à savoir le simple fait pour les musiciens qui le compose de se faire plaisir sans se prendre la tête, on reste tout de même sur sa faim après une aussi longue absence. La faute à un manque d’inspiration sur environ la moitié de l’album. Il est même assez surprenant de constater que le meilleur titre de l’opus est le plus «scorpionesque» dans l’esprit («Sin City»); il n’est d’ailleurs pas sans rappeler le Dokken des 80’s !

Ce n’est pourtant pas faute d’essayer de varier les ambiances entre le grinçant «Six Hundred and 66», le speed «Antidote» ou des morceaux plus mid-tempo et lourds…mais voilà le constat s’impose qu’il manque encore une fois à Dream Evil une dose de créativité et d’originalité (dois-je aussi évoquer les paroles?) pour atteindre le niveau des Firewind, Primal Fear ou Angra par exemple. D’autant plus regrettable quand on sent le potentiel d’un titre comme «Too Loud» qui donne envie de lever le poing et hurler le refrain malgré sa débilité affligeante.

Voilà donc une nouvelle production mi-figue mi-raisin dans la discographie de Dream Evil. Nul doute qu’il fera passer un bon moment aux amateurs du genre, mais on pourra regretter que les musiciens ne soient pas revenus avec un plus grand appétit qualitatif après quasi 7 ans d’absence.

Liste des morceaux :

  1. Dream Evil
  2. Antidote
  3. Sin City
  4. Creature of the Night
  5. Hellride
  6. Six Hundred and 66
  7. How to Start a War
  8. The Murdered Mind
  9. Too Loud
  10. 44 Riders
  11. Broken Wings
  12. We Are Forever

Pays: SE
Century Media Records
Sortie: 2017/05/26

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