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LAUGELLI, Davide – Soundtrack Of A Nightmare (EP)

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Davide Laugelli est un bassiste originaire de Lombardie. Aujourd’hui membre de la formation Death Metal mélodique bolognaise Disease Illusion et du groupe Heavy Metal progressif Heller Schein, le musicien a fait ses classes au sein de gangs italiens aussi divers et variés que le groupe Death/Doom The Burning Dogma, la formation Black/Death Darisam ou le combo Glam Rock 373° K.

Fort de ces expériences musicales hétéroclites, Davide Laugelli nous propose aujourd’hui un premier essai solitaire intitulé « Soundtrack Of A Nightmare » ; un EP plutôt inhabituel puisque le musicien transalpin y propose une musique instrumentale, expérimentale et progressive où la basse et la basse fretless règnent en maitre et au sein duquel les guitares ont été bannies.

Bien sur, Laugelli n’est pas le premier à tenter de faire tomber la toute puissante guitare du piédestal sur lequel elle trône depuis que Chuck Berry à piqué l’idée du solo à Marty McFly. On se souvient, notamment, du quatre-cordiste d’Helloween, Markus Grosskopf et de son projet Bassinvaders qui, en 2007, réunissait autour d’une batterie un véritable congrès de bassistes internationaux déterminés démontrer que le Metal pouvait très bien se passer de l’arrogant instrument à six cordes. Cependant, contrairement à Grosskopf et ses co-conspirateurs, qui se contentaient de retranscrire tous les plans d’Helloween en les amputant de deux cordes, Davide Laugelli ne tente pas de faire sonner son instrument comme la gratte plombée d’un métallurgiste teuton, mais plutôt d’adapter ses compositions aux sonorités ronflantes typiques de la quatre-cordes.

Le résultat, on s’en doute, est parfois déroutant. D’autant que le musicien italien a jugé bon de ne pas encombrer sa musique de vocalises inutiles et qu’hormis le les sonorités produites par la caresse de ses doigts sur son instrument de prédilection, on n’entend sur « Soundtrack Of A Nightmare » que les impressionnantes rythmiques de Michele Panepinto (NDR : le batteur du groupe progressif Vitriol et quelques parcimonieuses notes de claviers signées par Fausto De Bellis (NDR : le guitariste du même Vitriol).

Si l’album commence étrangement par une version (assez personnelle mais tout à fait reconnaissable) de la célèbre berceuse (Op. 49 N.4) de Brahms, la suite, ne ressemble en rien à notre habituel sonore. De cette « bande son d’un cauchemar, nous retenons surtout l’angoissant « A Night At Stonehenge » et le final de « Climbing The Wrong Mountain ». Le premier propose huit minutes de rythmes tribaux et de nappes de claviers servant de support aux circonvolutions d’une basse frénétique afin de générer une collection d’atmosphères sombres et envoutantes. Le second, plus énergique, semble nous emmener dans une fuite horrifique qui ne se termine qu’avec la surprenante sonnerie d’un réveil.

Savoureusement différent !

L’album (20’42) :

  1. Johannes Brahms OP; 49 N; 4 (Insane Version) (4’07)
  2. La Nave Di Pietra (0’28)
  3. A Night At Stonehenge (8’35)
  4. Hell With You (2’24)
  5. Climbing The Wrong Mountain (5’11)

Le groupe :

  • Davide Laugelli : Basse, basse fretless
  • Michele Panepinto : Batterie
  • Fausto De Bellis : Synthé et programmation

Pays: IT
Autoproduction
Sortie: 2017/03/01

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