ART OF ANARCHY – The madness
Revoici venir Art Of Anarchy avec un deuxième album qui montre qu’en fait, ce groupe n’est pas seulement qu’un supergroupe de pièces rapportées d’autres formations mais constitue un projet solide. Il faut dire que les projets entrevus par les frères Jon et Vince Votta au moment de la formation d’Art Of Anarchy et de la sortie de son premier album ont failli tourner court en raison du décès du chanteur Scott Weiland, ex-Stone Temple Pilots et ex-Velvet Revolver.
Il ne faut pas se cacher que c’était Scott Weiland qui attirait sur lui la publicité bénéfique que pouvait tirer Art Of Anarchy, constitué également de John Moyer, bassiste de Disturbed, et de Ron « Bumblefoot » Thal, guitariste de Guns ‘n’ Roses. Le premier album « Art of Anarchy« revêtait d’ailleurs de nombreux atours hérités des Stones Temple Pilots, Guns ‘n’ Roses et Disturbed. Puis Scott Weiland se fait enlever par la Faucheuse en décembre 2015 après une vie d’excès alcoolémiques et cocaïnés et tout le monde se dit que l’affaire Art Of Anarchy est pliée pour le compte.
C’était négliger la détermination de Jon Votta (guitare) et Vince Votta (batterie), qui n’avaient pas l’intention d’enterrer tout leur groupe avec la dépouille de Scott Weiland. Si bien que six mois après la mort du malheureux Weiland, un vocaliste de remplacement était trouvé. Et pas n’importe qui puisqu’il s’agit de Scott Stapp, chanteur de Creed, un groupe post-grunge et hard mélodique qui a également été à l’origine d’Alter Bridge et qui a laissé quatre albums à l’humanité reconnaissante.
Fort de ce sang neuf, Art Of Anarchy couche sur cire son deuxième album et on peut dire que tout ceci a très bonne mine. Le groupe exécute un hard rock de facture FM et bien solide, moins sombre et moins romantique que ce qui avait pu être fait sous l’ère Scott Weiland mais qui tient la route pour les amateurs de gros rock américain dans la lignée de Nickelback, le Mötley Crüe tardif, Chickenfoot ou Alice In Chains. L’auditeur ne sera pas surpris par les ficelles prévisibles mais toujours efficaces du hard FM (« No surrender », « The madness », « 1000 degrees »). Dans ses bons moments, Art Of Anarchy sonne aussi comme du Def Leppard raffiné (« Won’t let you down ») et commet quelques beaux riffs sur les phases finales de son album (« Dancing with the devil », « Afterburn »).
Avec un album qui se démarque quand même du premier opus tout en gardant une ligne cohérente par rapport à son message musical, Art Of Anarchy commet ici un album de bonne facture, pas forcément très marquant mais qui pourrait annoncer une évolution intéressante du groupe des frères Votta.
Pays: US
Century Media
Sortie: 2017/03/24