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WALDORF – Waldorf

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Wolfgang Van Wymeersch arrive sur la scène gantoise en 2001. Il décide de former Waldorf, compose des morceaux pour une démo qui rencontre un succès d’estime et se produit en concert. Point de vue scène, Waldorf a joué en Hollande et en Flandre où il a acquis une réputation flatteuse. Il s’est aussi produit en Suisse et a assuré la première partie de Suede. Plus tard, Wolfgang Van Wymeersch (guitares, basse, voix, handclaps) reçoit l’appui de David Dumont (guitare), Brecht Decroos (batterie) et Bart Soens (basse). C’est ce line-up qui figure sur l’album éponyme (c’est le mot à la mode, je ne pouvais pas le louper). Pim De Wolf a enregistré l’album et Jan De Rijck (Daan) l’a mixé. Wolfgang Van Wymeersch aime les Beatles, le David Bowie des débuts et les Sex Pistols. Avec un tel cocktail détonant, ça ne peut que péter des flammes.

Ensemble, ils font une musique pop enrichie par la façon rock de concevoir leur jeu et les compositions. On peut apparenter certains morceaux à ceux que joue le groupe Foo Fighters, voire même, toutes proportions gardées, à Nirvana.

« Killing Time » débute très fort. C’est un rock super musclé qui, par son attaque sans merci des guitares, met dans le bain tout de suite. La mélodie est bien ficelée et le rythme très soutenu. Excellent début.

« Mama Said » reste dans le même ton rock énergique. Sorti en single, c’est un des titres phare de l’album. Cela rappelle un peu Starfighter et c’est très bon.

Plus réservé, « Catch 24 » est toujours dans la norme sur le plan de l’énergie et de la mélodie. Au fond, chaque chanson est une autre façon de considérer les choses.

« All I Can Say » se déroule sur un mid tempo propice à la conversation intime. C’est un peu l’impression que l’on ressent en écoutant cette chanson. Mais la fin vitaminée infirme cette impression : c’est bien le rock qui domine.

« You’re Turning Into Something You Are Not » ressemble à un titre des Foo Fighters mais il est malheureusement un peu court pour produire tous ses effets.

Par ses distorsions du début, « Try To Stop » par contre fait la différence et comporte un relief supérieur à la moyenne. C’est du travail bien fait et bien produit.

« I Didn’t Know What I Was Searching » est encore un morceau qui s’inspire des Foo Fighters mais il est mis à la sauce Waldorf, qui garde sa personnalité. C’est un morceau auquel il est bien difficile de résister.

« Strung Out » est un rock bien huilé qui met en valeur les guitares. Il y a un côté Nirvana dans ce titre percutant dont la mélodie, comme toujours, est très soignée.

Les percussions du début de « Everybody Knows » le font continuer dans la voie du titre précédent. La patte Cobain, Novoselic et Grohl est toujours perceptible pour ce morceau absolument irrésistible. Plus on se dirige vers la fin, plus l’album est incandescent.

Les guitares cartonnent encore sur « Disco Porno », un autre titre rentre dedans qui rappelle les années nonante.

C’est la rythmique qui cartonne à son tour sur « Rotation South », un excellent titre qui permet aussi à Wolf Van Wymeersch de montrer l’excellence de sa voix en toutes circonstances, parfois, comme ici, dans un contexte difficile.

Les guitares saturées de « Turning Reprise » rendent ce titre imparable. Malheureusement, il est aussi un peu court.

Sur un tempo plus lent, « Maggots » montre toute l’étendue des talents de ce groupe plus que prometteur. On ne s’en lasse pas. Sans aucun doute le meilleur titre de l’album. Moins rock que les autres titres, il apporte une veine plus créative à un groupe qui en a déjà beaucoup.

Une découverte ! Rien d’innovant mais une musique solide, des mélodies remarquables et une cohésion sans faille du combo.

Pays: BE
Kinky Star Records KS 050
Sortie: 2005/01/26

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