CD/DVDChroniques

FIGHT THE FIGHT – Fight the Fight

Notre évaluation
L'évaluation des lecteurs
[Total: 0 Moyenne: 0]

Le label norvégien Indie Recordings a été créé en 2005 et se voue depuis lors à la promotion d’artistes hard rock et metal, un sacerdoce respectable. Cette petite maison mérite l’attention puisqu’elle a dans son écurie quelques groupes intéressants ou mythiques, tels qu’Enslaved, Satyricon, Cult Of Luna, El Caco, Audrey Horne, Carpathian Forest et même les Belges de Steak Number Eight.

Il va falloir malheureusement être un peu moins laudateur sur les qualités innovantes ou la curiosité intellectuelle de ce label quand on en vient à la question de Fight The Fight, un combo metalcore qui fait ses débuts sur la scène norvégienne avec son premier album éponyme. Metalcore… Le mot a été prononcé, il déclenche immédiatement une procédure de quarantaine où les services médicaux vont s’empresser d’analyser sous toutes les coutures la qualité musicale du combo qui vient d’être qualifié de cet adjectif extrêmement douteux.

Les résultats des prélèvements vont malheureusement révéler un taux d’originalité proche du néant, un très fort pourcentage de refrains braillards et un pourcentage encore plus grand de mélodies mal placées au beau milieu de passages plus violents. Par contre, les degrés de brutalité gratuite et de menace envers la société atteignent un indice de 0,4 sur l’échelle de Motörhead, qui en compte 10.

Les services de santé de la planète métal ont donc décidé d’autoriser la diffusion de cet album uniquement dans les sphères occupées par les adolescents de type contemporain, c’est-à-dire pauvres en imagination et riches en radiations de téléphone portable. Par contre, toute pénétration de « Fight The Fight » dans les univers occupés par les bikers graisseux nourris à la bière forte, les punks à crête, les hippies stoner jointophiles et en général tout rocker normalement constitué de plus de 30 ans est à proscrire.

Pour ceux qui voudraient quand même goûter à petites doses cet album pourtant interdit par la médecine authentiquement métallique, on peut accorder deux cuillères à soupe de « My emperor » et une demi-seringue de « Patient zero », les deux derniers morceaux qui abandonnent un peu les niaiseries metalcore pour se concentrer davantage sur de la violence pure. Le verdict des médecins sera aussi un peu indulgent devant une qualité de l’album qu’il faut quand même relever : sa brièveté, puisque ce disque ne fait que 29 minutes. Et puis aussi le nom du chanteur Lars Vegas, pour l’humour. Mais qu’on ne vous y reprenne plus!

Pays: NO
Indie Recordings
Sortie: 2017/01/27

Laisser un commentaire

Music In Belgium