CHARCOALCITY – Greyscale
Groupe de rock industriel fondé en 2013 et originaire de Gand, Charcoalcity est formé par le créateur musical Peter De Zutter (multi-instrumentiste, chant, programmations, enregistrement et artwork), autant dire le mentor du projet. Timo De Vresse (basse et chœurs) et Anthony Hooft (batterie, programmation) le secondent pour les prestations scéniques, sinon le maitre de cérémonie œuvre seul aux commandes de son navire. Voilà donc un sacré défi que notre bonhomme devrait relever haut la main, en tout cas je l’espère.
Un piano classique ouvre l’espace sonore pour une musique à la fois électronique et métallique, qui imprime une chape de plomb et un rock lent et lourd. Proche d’un néo-métal ou d’un heavy-métal noirâtre, une voix proche d’un Arno s’accompagne d’un rock industriel lourd et quelque peu gras. Rien d’étonnant au vu de la pochette de l’opus, qui colle comme un gant au contenu musical. Les claviers apportent aussi une touche atmosphérique, lorsque le chant et les chœurs montent en puissance. Ensuite on prolonge la découverte par un électro-rock lourd qui se transforme en cold-wave avec un dégradé vers la scène Batcave. On perçoit d’ailleurs quelques ressemblances au groupe The Mission, évolution d’un Sisters of Mercy. Etrangement des percussions électroniques se fondent dans une cacophonie métallique, d’où émerge un beau solo de guitare. On pourrait même percevoir une touche de heavy-métal, au sein d’une ambiance parfois lugubre !
C’est ensuite un hard-rock pesant qui fait son entrée, et ce, sans jamais renier les bases d’un heavy-métal façon Ozzy Osbourne (sur ses derniers albums). La guitare reste tranchante, les cuivres percutants et la partie vocale nous rappelle quelques grandes pointures internationales. Quelque soit le style employé, le tempo reste lourd et efficace avec toujours ce côté Métal des plus attrayants. C’est finalement les incursions électroniques et les programmations qui nous rappellent le style industriel, voir celui du djent autre courant musical qui parfois brouille les cartes.
On pourrait continuer comme cela tout du long de l’album, mais tout est déjà dit avec un résultat hautement positif et fort emballant à écouter. Le multi-instrumentiste belge Deezee comme on aime l’appeler, a ici réalisé un travail exemplaire qui force le respect. Voilà un opus gonflé à l’hélium, qui ravira j’en suis sûr une bonne partie de notre auditoire. Tout en étant lourd et tranchant, le rock ici proposé nous ouvre aussi de nombreuses portes vers plus d’oxygène. Des plus intéressant à découvrir !
Pays: BE
Autoproduction/Deezee Records
Sortie: 2016/12/10