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PALMER-JAMES, Richard – Takeaway

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Le nom de Richard Palmer-James n’éclate pas forcément dans les esprits mais les connaisseurs de rock progressif et particulièrement de Supertramp ou de King Crimson se souviendront peut-être que ce monsieur a été membre fondateur du premier groupe cité et parolier pour le compte du second. Richard Palmer-James est né à Bournemouth en 1947 et a joué dans de nombreux groupes rock qui tentaient de se faire un nom dans les Sixties : The Corvettes, The Palmer-James Group (avec Alec James), Tetrad ou Ginger Man. Le point commun entre tous ces groupes est la présence à la basse et au chant du grand John Wetton, qui va se souvenir de Richard Palmer-James lors de son engagement dans King Crimson.

Pour le moment, Palmer-James fait son premier pas vers la notoriété en fondant avec Rick Davies et Roger Hodgson un petit groupe qui va devenir grand, Supertramp. C’est en juillet 1970 que sort le premier album éponyme de Supertramp et Richard Palmer-James officie à la guitare et au chant. Roger Hodgson, qui est à l’époque bassiste, reprendra les fonctions de guitariste au moment du départ de Richard Palmer-James fin 1970.

Palmer-James enchaîne ensuite chez King Crimson, où il ne fait pas partie du groupe en tant que musicien mais en tant que parolier. A ce titre, il noircit le papier pour les albums « Lark’s tongue in aspic » (1973), « Starless and bible black » (1974) et « Red » (1974). Lorsque Robert Fripp dissout King Crimson en 1974, Richard Palmer-James continue de collaborer avec John Wetton et David Cross, les deux autres musiciens de King Crimson.

L’amitié liant Wetton et Palmer-James les fait se retrouver sur le projet Jack Knife, monté en 1979 avec l’ex-Tetrad W.J. Hutcheson et le batteur allemand Curt Cress. Un album « I wish you would » sortira de cette collaboration. Puis Palmer-James participe aux albums solo de John Wetton « Arkangel » (1998) et « Raised in captivity » (2011), ainsi qu’à la compilation « Monkey business » qui rassemble en 1997 des titres inédits des années 70.

Habitant à Munich depuis plusieurs années, Richard Palmer-James occupe son temps comme producteur, parolier (pour le groupe italien La Bionda, par exemple) et musicien itinérant dans les bars locaux. Il sort à près de 70 ans son premier album « Takeway », qui est une collection de chansons oscillant entre pop, blues, country et folk. Le ton est plutôt tranquille, le timbre dépouillé de la voix agréable et les chansons défilent gentiment dans les oreilles, pour un résultat somme toute assez sympathique, entre Dire Straits et Robert Palmer, pour situer un peu l’ambiance. Richard Palmer-James a tout écrit, tient la guitare et le chant et se fait aider à la batterie par Evert van der Wal, qui produit aussi l’album. On trouve aussi Alex Klier à la basse, Theo Degler au piano et, aux chœurs, Peter Bischof et Friederike Sipp.

Il n’y a rien de révolutionnaire dans ces chansons paisibles mais Richard Palmer-James est parvenu ici à réaliser un album attachant et rassurant. Les amateurs de choses bien faites et les complétistes de Supertramp ou King Crimson pourront trouver satisfaction dans l’acquisition de cet album.

Pays: DE
Primary Purpose
Sortie: 2016/10/07

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