WEATHERS – Germinatio
Après un petit article paru récemment sur notre site, voici donc venir la chronique du premier album du groupe belge Weathers. Aidé par Noé Chalon (enregistrement, mastering, production), l’opus sort en autoproduction pour permettre à l’équipe en place de montrer tout son potentiel. Composé d’Elodie Marchesani (chant, claviers et paroles), Clément Steffen (guitare et chant), Nicolas Ancion (basse), Sébastien Six (batterie) et de nouveau de Noé Chalon (samples, claviers et soundscapes), l’équipe qui construit l’ensemble des musiques semble fin prête pour vous séduire !
« Crystal Landing » déjà disponible en ligne, sert ici d’intro mélangeant post-rock et rock-atmosphérique, sans oublier des relents de rock-alternatif. Le travail à la guitare est directement perceptible à la fois aérien et tranchant, rendant l’instrument incontournable dès les premières notes. On perçoit même des effets psychédéliques ici très bien desservis par une section rythmique bien sentie. « Incrementum » part alors vers un heavy-rock ou un stoner-rock qui s’estompe rapidement vers une complainte alternative, qui permet un travail plus subtil de la guitare qui s’embrasse malgré-tout. Le chant oscille lui-aussi entre calme et tempête, passant d’ailleurs d’une voix masculine à une voix féminine.
S’ensuit des compositions qui développent d’autres courants comme le rock’n’roll ou le punk-rock, laissant aussi exploser le chant d’Elodie, qui prend plusieurs facettes. Tel un kaléidoscope sonore, Weathers voyage à travers un laboratoire musical où, les musiciens testent manifestement beaucoup de choses. Rendant donc leur rock fort hétérogène et complexe, le groupe belge arrive à associer au sein d’un même morceau des moments de destruction punitive et des passages plus légers et plus aériens. « Stampede » est un bel exemple de cette construction à deux vitesses, comme « The Visit » qui commence par de l’acoustique pour dériver vers un rock-atmosphérique voir un post-rock.
« Billions of Archives » nous replongent dans un heavy-rock où le son ce fait lourd et gras, pour rebasculer vers un pop-rock temporisé. Et cela continue comme cela jusqu’au bout, avec toujours ce même soucis de faire voyager l’auditeur à travers un grand nombre de courants musicaux. Si l’on y ajoute un très bon mixage-son et les nombreux effets sonores, le groupe belge a mis les petits plats dans les grands pour sa toute première sortie discographique. C’est excellent et c’est du belge en plus, alors pourquoi se priver. En cette période de Noël, voilà un chouette cadeau pour tous ceux qui veulent découvrir quelque chose qui a de la gueule !
Pays: BE
Autoproduction
Sortie: 2016/12