MANTRA SUNRISE – Mantra Sunrise
John Miner (guitares, chant) et Wayne Garabedian (batterie, percussions, claviers) se sont rencontrés lors d’une jam session et ont commencé à travailler sur des compositions personnelles. Ils se sont pris au jeu et ont rencontré Joel Bissing (chant, basse), un meilleur compositeur qu’eux. Ils ont commencé à travailler sérieusement sur un album et en voici le résultat.
Composé par Joel Bissing avec un coup de main de John Miner pour la partie guitare, « Why » est un morceau art pop très mélodieux qui fait une large place à la guitare acoustique. La guitare électrique prend la relève et cela prend une autre tournure. Le chant comporte des passages magnifiques et les harmonies vocales sont bonnes mais la production est moins nette et cela nuit à l’ensemble. Bien que composé vers la fin, ce morceau a été mis en tête du CD car il n’était pas dans la même tonalité que les autres. C’est Gary Newmark qui joue de la batterie.
« Time Of Year » est un rock psychédélique assez long qui comporte deux parties divisées par un break somptueux. Les parties chantées comportent des harmonies très travaillées et le résultat global est magnifique. Sur ce morceau sombre, on évoque les dilemmes qui se posent au monde moderne en perpétuelle évolution et les difficultés de trouver la vérité.
« Brudenell » est un instrumental écrit dans un endroit situé sur l’Ile de Prince Edward et fait place à un remarquable jeu d’inspiration classique à la guitare acoustique. C’est une bouffée d’air frais entre le titre précédent et le suivant. Une pure merveille qui ne dure hélas que deux minutes.
Introduit à la guitare électrique, « Dying Day » comporte des accents Doors mais dans la douceur. Certains passages sont de toute beauté et comportent une versatilité rare dans le jeu de guitare et de basse. La flûte de Ann Jorgensen apporte beaucoup de légèreté et de fraîcheur. Gary Newmark remplace avantageusement Wayne Garabedian sur ce titre car celui-ci, mis sous pression constante, avait demandé à faire un break.
« Sleeping Whales » est une chanson new age d’abord très douce, inspirée par la beauté et la perfection des paysages des montagnes canadiennes en suivant le fleuve qui débouche sur la mer. Cela évoque les monstres marins, dans un mélange de force et de douceur. La musique très simple comporte une puissance d’évocation très forte.
« Northern Light » est l’histoire vraie d’un amour né près des chutes entre le Canada et l’Amérique. Vic Wilk, un accompagnateur, y est tombé amoureux d’une jeune néo-zélandaise qui menait la vie de bohème dans la région et cela a donné lieu à un mariage. C’est lui qui a composé les paroles de ce titre et du précédent. On y parle des instants privilégiés d’un amour naissant et de la difficulté de le mener à bien quand on vit séparé par des milliers de kilomètres.
« Your Heart Acoustic » est une courte pièce instrumentale jouée à la guitare acoustique. On en a gardé la meilleure des cinq prises.
« Your Heart » est la suite logique psychédélique expérimentale beaucoup plus marquée par les percussions. Le ton sombre vient d’une expérience malheureuse vécue auparavant par John Miner.
« Casino », composé par Joel Bissing, est un morceau qui évoque à la fois des images sensuelles et représente un instant de réflexion relaxante.
« Land Of Sprinagar » comporte six parties : « 1. master’s theme », « 2. the apprentice », « 3. spheres of influence », « 4. ethereal nature of god », « 5. telepathy » et « 6. return of master ». C’est le morceau de loin le plus sophistiqué de l’album et il évoque à la fois la musique arabe et Pink Floyd. Il a failli coûter la séparation du groupe tant les tensions étaient grandes. Son élaboration a duré six mois et Wayne Garabedian a de nouveau quitté le groupe pour un moment et a été remplacé par Gary Newmark. Sur ce titre de 20 minutes, on entend des parties de batterie jouées par les deux batteurs. Le résultat global est à la mesure des efforts fournis et vaut à lui seul l’achat de l’album. Le thème de ce long morceau est la transmission de la sagesse de génération en génération et la recherche de la vérité dans les trois mondes : le monde physique symbolisé par la batterie, le monde intellectuel représenté par la guitare et le monde spirituel illustré par les claviers.
Enfin, « Mantra Sunset » est un instrumental acoustique un peu mystérieux très floydien qui comporte un ton chaleureux et apaisant.
Pays: US
Tributary Music Label 1944-70001-2
Sortie: 2000/09/15