PHAESIS – Puzzle

Le groupe français Phaesis, fondé en 1982, publie ici son quatrième album après « Reminiscence » en 1989, « Labyrinthe » en 1991 et « Hero » en 1996.

Pour cet album, le groupe se compose des musiciens suivants :

• Dominique Vassart : Guitares
• Eric Herbillon : Basse & Chant
• Gautier Lombart : Claviers
• Hugues Masson : Batterie

De la formation originelle, seul reste Dominique Vassart ; Eric Herbillon est arrivé en 1988, Gautier Lombart en 1996 (remplacé tout récemment par Martial Pirlot) et Hugues Masson en 1999.

Voici les titres de ce CD (49’27). Les plages marquées (*) comprennent des vocaux ; les autres sont instrumentales :

1. « Ouverture » (0’40)
2. « Liberté » (4’08) (*)
3. « Animalité » (4’15) (*)
4. « Rubens Regina » (5’35) (*)
5. « Aura » (4’07)
6. « Speedoux » (5’10)
7. « Ravsody » (5’20)
8. « Notre Monde » (5’23) (*)
9. « Communication » (6’36)
10. « Passage » (1’54)
11. « Oriens Exalto » (6’19) (*)

Malheureusement, il n’y a pas d’informations précises sur les compositeurs de chacune des pièces dont l’écoute semble pourtant montrer quelques approches bien différentes.

Après une courte introduction instrumentale plutôt paisible, le rythme s’accélère rapidement avec « Liberté ». La composition accroche avec, surtout, de belles parties de claviers. Le chant, bien que pompeux, apporte son petit cachet. Par contre, le jeu du batteur, aux compétences techniques indiscutables, énerve souvent par son côté envahissant et une utilisation démesurée des cymbales. Ce sera souvent le cas sur les plages comprenant des vocaux.

« Animalité » reprend tous les traits caractérisant la pièce précédente avec, en plus, l’intervention en solo de Dominique Vassart dans un style rappelant Mike Oldfield. Bon chant et belles harmonies vocales dans le majestueux « Rubens Regina ».

Les trois plages suivantes, uniquement instrumentales, sont très réussies. Dans « Aura », le guitariste apporte un joli côté Jazzy, conforté par la batterie, dynamique et inventive, et enfin dans un rôle idéal. « Speedoux » confirme les influences de Mike Oldfield, autant dans le climat général que dans le jeu de Dominique Vassart. « Ravsody » marque par son élégance et sa quiétude.

Dans « Notre Monde », le chant réapparaît. Dominique Vassart, dans un rôle prépondérant, s’y lance dans un solo flamboyant avec une belle couverture de claviers. Beau partage de rôle dans « Communication », où piano et claviers, guitares acoustiques et électriques se relayent en se complétant somptueusement.

Après une courte pièce bien agréable et plutôt Folk, « Passage », l’étrange batteur Hugues Masson attaque bizarrement « Oriens Exalto » avec une frappe à la Ginger Baker, … avant de repartir dans son énervant déluge de cymbales. Beau travail de la guitare et des claviers.

En résumé, Phaesis semble hésiter entre deux directions et affiche donc le visage de deux groupes différents. Le premier produit une musique instrumentale et variée à rapprocher de Mike Oldfield. L’équilibre entre les quatre musiciens est parfait et les compositions sont réussies. Le second se transforme complètement avec l’arrivée du chant caractérisé par ses tendances grandioses et ses inflexions pompeuses. Celles-ci sont accentuées par le déchaînement inutilement excessif de la batterie. Le travail de Dominique Vassart et de Gautier Lombart reste lui toujours impressionnant d’équilibre et d’à-propos.

Pays: FR
Musea MP 3047.AR
Sortie: 2005/04