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LUCIFER’S FRIEND – Too Late To Hate

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Après le ‘Best Of’ « Awakening«  sorti en avril 2015 et le « Live @ Sweden Rock 2015«  paru début 2016, le légendaire Lucifer’s Friend publie enfin un nouvel opus digne de ce nom. « Too Late To Hate » est le premier véritable album studio du groupe depuis le « Mean Machine » de 1981 !

En 1968, avant d’opter pour le patronyme qui les désigne comme les potes intimes du Grand Cornu, les membres de Lucifer’s Friend choisissent (curieusement) d’appeler leur groupe par le nom d’un autre personnage ‘à cornes’ : Asterix. C’est sous cet amusant patronyme que le vocaliste anglais John Lawton et ses compères allemands Peter Hesslein (guitares), Peter Hecht (claviers), Dieter Horns (basse) et Joachim Reitenbach (batterie) sculptent leur premier menhir vinylique intitulé « Asterix » en 1970. Peu après sa sortie, le quintette opte pour le patronyme maléfique que nous lui connaissons aujourd’hui et publie l’éponyme « Lucifer’s Friend » que beaucoup considèrent, aujourd’hui encore, comme l’un des grands classiques du Hard Rock/Heavy Metal des seventies. En 1976, après avoir sorti quatre rondelles supplémentaires, John Lawton renie les amis de Lucifer pour pactiser avec ses compatriotes d’Uriah Heep (NDR : afin de prendre la place du légendaire David Byron fraichement viré par ses collègues). Lucifer’s Friend tente de poursuivre l’aventure avec un autre vocaliste (NDR : Mike Starrs (ex-Colosseum II)) mais, pour les fans, la sauce ne prend pas vraiment.

Après avoir enregistré trois albums en compagnie d’Uriah Heep et s’être essayé à une carrière solitaire, Lawton réintègre le groupe afin de mettre en boite l’album « Mean Machine » (1981). Celui-ci ne rencontre pas tout à fait le succès espéré et Lucifer’s Friend splitte officiellement en 1982. En 1993, une timide tentative de réunion (NDR : sous le nom de Lucifer’s Friend II mène à l’enregistrement de l’album « Sumo Grip » et à un nouveau split.

La reformation entreprise en 2015 semble bien plus solide que la précédente et, bien que différent des classiques des Seventies, « Too Late To Hate » est un album aussi solide qu’agréable à écouter. Depuis le début de sa carrière, Lucifer’s Friend à toujours été connu pour ses remises en question et ses changements de style musical. Du Hard Rock de « Lucifer’s Friend » en 1970 au Heavy Metal de « Mean Machine » en 1981 en passant par le Rock Progressif de « Where The Groupies Killed the Blues » en 1972 et le Jazz Fusion de « Banquet » en 1974, le groupe ne s’est jamais répété. « Too Late To Hate » ne fait pas exception à cette règle en proposant des compositions variées et accrocheuses, partagées entre un Hard Rock seventies relativement classique (« Jokers And Fools », « Brothers Without A Name », etc.), un Rock/Pop Neo Progressif entrainant (« Tears », « Straight For The Heart », etc.) et un Hard Rock mélodique plus actuel (« I’ll Be There », « Demoliton Man », etc.). En 2016, la musique de l’ami de Lucifer se situe donc (à notre humble avis) à la croisée des chemin entre le style intemporel d’Uriah Heep, le Néoprog de Saga et le Rock Mélodique que propose, par exemple, l’ex-Survivor Jim Peterik au sein de son excellent Pride Of Lions.

« Too Late To Hate » ne décevra donc pas le fan de la première heure (NDR : puisque, nous l’avons dit, celui-ci est habitué aux changements de style). Un grand groupe, à (re)découvrir d’urgence.

Note : Celles et ceux d’entre vous qui n’ont jamais entendu parler de Lucifer’s Friend auparavant seront avisés de débuter leur découverte par la compilation « Awakening«  afin de bien comprendre à qui ils ont affaire.
L’album (47’53) :

  1. Demolition Man (4’15)
  2. Jokers And Fools (4’21)
  3. When Children Cry (4’22)
  4. Straight From The Heart (3’21)
  5. Tell Me Why (4’06)
  6. Don’t Talk To Strangers (3’45)
  7. I Will Be There (3’59)
  8. This Time (5’02)
  9. Tears (4’18)
  10. Sea Of Promises (4’52)
  11. Brothers Without A Name (3’20)
  12. When You’re Gone (2’06)

Le groupe :

  • John Lawton : Chant
  • Peter Hesslein : Guitares, claviers
  • Dieter Horns : Basse
  • Jogi Wichmann : Claviers
  • Stephan ‘Stoppel’ Eggert : Batterie, percussions

Pays: DE/GB
Lucifer’s Records LF003CD
Sortie: 2016/10/28

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