TERAS – Pandora
La fièvre est ce qui semble le mieux caractériser ce groupe Teras. Monté fiévreusement et en vitesse par le guitariste chanteur Kevin Spruyt et le bassiste Olivier Puttaert, Teras est destiné à propager un thrash metal fiévreux et colérique. Le combo est rapidement complété par le batteur Sam Stoelzaet et le guitariste Frederik Janssens et tout ce petit monde saute sauvagement sur des partitions pour coucher sur le papier une dizaine de chansons. Les mines de crayon volent en éclat et les amplificateurs virent au rouge au moment où le groupe pénètre en force dans un local de répétition pour donner vie aux titres qu’il vient d’écrire.
Sortant des ruines fumantes de ce local, les musiciens de Teras prennent d’assaut un minibus et enfournent sauvagement leur matériel dedans pour rouler à fond de train jusqu’au studio le plus proche où ils débarquent avec rage et disposent leur matos en hurlant. Le producteur Bart D’Haese est attaché à la console de l’Alternator Recording Studio et sommé d’enregistrer tout ce que Teras joue. Les musiciens bondissent alors dans tous les sens en hurlant et en cognant comme des sourds sur leurs instruments. Les murs du studio tremblent, les bobines tournent, les chansons sont dans la boîte.
Déjà repartis à toutes vitesses dans leur minibus fumant, les boys de Teras foncent vers les Much Luv Studios où ils ordonnent à Tim De Gieter de procéder au mastering des bandes. L’album est pressé en usine dans une ambiance de folie où les ouvriers courent partout. Les paquets d’albums arrivent dans la panique dans les locaux de l’agence Consouling Agency qui les envoient en tarif express vers les rédactions de la presse web ou papier, où les chroniqueurs découvrent avec stupéfaction la puissance irrésistible de l’album.
Pris d’une inextinguible excitation, le critique rock écrase le clavier de son ordinateur à coups de poing pour rédiger une chronique à toutes vitesses, en prenant néanmoins le soin d’évaluer à sa juste valeur le contenu de cet album « Pandora », qui est une petite merveille de boucherie thrash metal sauvage inspirée des vieux maîtres du death et du black classique. On sent claquer toutes les bonnes références Exodus, Lamb Of God, Slayer, Witchery, Morbid Angel, Havok, Testament, Municipal Waste, on en passe et des meilleurs.
Bilan de la casse : des crayons brisés, un local de répétition incendié, un studio détruit, un minibus accidenté, des producteurs en dépression nerveuse, des critiques rock sous calmants et un album pétaradant qui balance un thrash metal en forme olympique. Et bientôt des salles de concert saccagées, comme le bar Gonzo à Ninove, où Teras viendra jouer le 3 décembre prochain. Un conseil : allez aussi ravager les magasins de disques ou les plateformes de téléchargement pour récupérer cet album car c’est du tout bon.
Pays: BE
Sideburn Records
Sortie: 2016/10/14