KARIBOW – Man of Rust (Special edition)
On vient à peine de digérer le fabuleux « Holophinium », que déboule une réédition d’un précédent opus paru au départ en 2011, avec à l’époque 10 morceaux. Pour cette nouvelle version on compte aujourd’hui 12 compositions avec en bonus « Ceremony », « Sound of the Shade », « The North Wall Tale », mais exit « Rising light the Sun ». C’est le talentueux Oliver Rüsing qui se colle bien sûr à la production, avec je l’espère un album flamboyant comme celui que je vous ai chroniqué !
Je rassure tout le monde, on est à nouveau dans l’univers propre à Magic Oliver, un rock-progressif mélodique et atmosphérique avec toujours d’une part une guitare aérienne et d’autre part, un chant haut en couleurs. Un chant qui m’a d’ailleurs impressionné lors du passage au Progressive Promotion Festival 2016, un travail vocal qui renoue toujours avec celui des grands groupes américains (Boston, Toto, Chicago…). Un chant qui monte dans les cimes et qui s’accompagne parfaitement d’une orchestration légère et aérienne. Louvoyant entre pop-rock, classic-rock et rock-progressif mélodique, les chansons s’incrustent immédiatement dans la tête, offrant des mélodies et des refrains entrainants !
« Ceraneo » qui ouvre l’opus en est un exemple éclatant, avec même une guitare qui prend des airs de The Edge de U2 ou d’Andy Summers de The Police ! Cette même guitare qui prend des airs funky sur « Man of Rust », la plage titulaire qui s’étire sur plus de 9 minutes. Morceau plus complexe et plus progressif, il laisse entrevoir un moment plus calme où Oliver pose sa voix. Cette voix ! Quel régal d’entendre ça nous ramenant au grand Peter Cetera (Chicago), mais voilà encore cette belle guitare desservie par une section rythmique bien calibrée, qui introduit un nouveau moment d’accalmie. Ballade acoustique pour « Reasons to Fly » qui met encore en évidence ce fabuleux organe vocal, se rapprochant des sublimes ballades des américains de Great White. Travail me rappelant aussi le travail en solo de Jack Russell le chanteur du groupe américain. Piano et guitare font ici des merveilles !
« Drowned in Delay » plus agressif au départ revient encore à ce rock mélodique et légèrement atmosphérique. Idem pour « The Big Y » qui part vers quelque chose de fort entrainant, comme « All Form is Illusion » qui démarre en douceur pour s’emporter grâce à cette guitare toujours funky. Morceau après morceau, l’artiste (multi-instrumentiste/chanteur/compositeur…) impose son rock porté par un chant aérien, à travers un recueil de chansons qui pourrait toucher un large public. Une manière de le connaître !
Par rapport à « Holophinium » il nous manque juste ces passages avant-gardistes qui en faisait un album de rock-progressif moderniste. Mais sachez que l’avant-dernière composition vous réserve un solo de guitare dantesque et pour le tout dernier, c’est un extrait de concert qui est littéralement flamboyant. Ici l’important est de mettre en valeur de belles chansons, portées par une guitare aérienne et un chant unique. Découvrez cet artiste s’il vous plait !
– Karibow Le Facebook
Pays: DE
Nikomi Productions NIK AYCD0020
Sortie: 2016/10/28