SATURNIA – The Real High
Second volet pour la maison d’édition Elektrohash avec la sortie d’un nouvel album pour le multi-instrumentiste portugais Luis Simoes (chant, guitares, sitar, tampura, Hammond, orgue, synthétiseurs, harpe, batterie…), ici secondé par Tiago Marques (Moog) et Adélaïde Simoes (chant). On reste donc dans l’univers de l’ambient, du space-rock et du psychédélisme avec un artiste qui compose depuis le milieu des années 90, avec ce dernier opus élaboré entre 2012 et 2016.
Ambiance proche du grand Pink Floyd pour démarrer, avec une atmosphère aérienne, planante et psychédélique où la ressemblance est d’ailleurs frappante ! Beau travail des synthétiseurs et de la programmation, qui nous embarquent d’emblée très haut dans le ciel. L’empreinte du grand Sid Barrett est bien là, avec de sonorités propres aux premiers albums du Floyd. Voilà une entrée en matière réussie qui présage du meilleur avec ensuite l’arrivée des instruments indouistes, qui nous embarquent alors vers l’Inde et d’autres contrées orientales. Entre ambient et musique traditionnelle, le chant nous ramène quelque peu en occident lors de la plage titulaire.
S’ensuit un rock-psychédélique chanté où, synthétiseurs et orgues portent l’atmosphère prenant quelque peu une orientation plus rock. Direction l’Australie et les tempos des Aborigènes, pour élancer un morceau à la fois rock et psychédélique engendré par une sorte de résonance en fond sonore, les orgues offrant un côté plus progressif. Pour ce qui est des percussions, elles offrent une sonorité plutôt africaine, contrastant l’orientation des orgues vers les seventies. Retour ensuite en force des synthétiseurs et d’une guitare aérienne, qui encadrent le chant et la poussée des orgues.
Le rock-atmosphérique n’est pas non plus oublié au sein des compositions, où l’artiste mélange les courants musicaux avec une aisance déconcertante. Passant du psychédélique à l’ambient puis vers un space-rock oriental, Luis Simoes jongle littéralement avec tous les instruments ! On trouve même une complainte bluesy où, la guitare électrique fait merveille au sein d’une ambiance toute spatiale. Car le travail aux guitares est lui-aussi impressionnant, égalant celui des instruments à claviers (Moog, Hammond et synthétiseurs), avec un final qui fait apparaître le son de la flûte. Fin de parcours qui nous fait passer d’un Genesis à un Tomas Bodin (Flower Kings).
Quel beau voyage psychédélique que voilà, avec un album hautement spatial et aérien où, l’artiste s’est manifestement surpassé ! Suiveurs de Pink Floyd, Kula Shaker, Flaming Lips ou Quantum Fantay, vous ne pourrez résister à l’appel des superbes ambiances construites au sein de cet opus. Une très belle découverte de 2016 !
– Saturnia
Pays: PT
Elektrohash Records/Sonic Rendez-vous 172
Sortie: 2016/08/05