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RADIOHEAD – A Moon Shaped Pool

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Radiohead, nous a sorti son neuvième album : « A Moon Shaped Pool » ce printemps. L’oeuvre a été rendue disponible en téléchargement le 8 mai , avant de sortir en formats « physiques » le 17 juin.

A la première écoute, un nouveau Radiohead, bien foutu, joli, tout à fait dans la lignée des deux précédents, et voilà ! Bon, sans rire, approfondissons quelque peu. La galette démarre sur un « Burn The Witch » au fond électro, syncopé par les violons du London Contemporary Orchestra (présent tant aux violons qu’au choeurs, sur tout le disque). Les violons sont sobres, agrémentés ça et là de parties distordues un peu à la manière de John Cale sur le premier opus du Velvet Underground.

S’ensuit le magnifique « Daydreaming », variations de tierces au clavier accompagnant la voix douce et claire de Thom Yorke, tierces qui se transforment ensuite en déclinaisons d’arpèges qui confèrent à cette belle chanson toute sa légèreté.Ce qui pour une oreille distraite peut sembler répétitif, est en fait tout en finesse.

Je vous ferai grâce de la description systématique de tous les titres, exercice fastidieux tant pour le rédacteur que pour le lecteur. Nous nous arrêterons à quelques perles parmi les autres. « Desert Island Disk » avec son intro et accompagnement de guitare acoustique à la Crosby, Stills, Nash & Young, suivi d’un électro « Ful Stop » tout aussi réussi. Beau contraste !

C’est justement cela qui rend cet album particulièrement plaisant, vous passez du tout doux « Glass Eyes » piano et violon, à un très Joy Division « Identikit » (la basse rappelle particulièrement le groupe underground de Manchester). Plus loin, vous trouvez de la Bossa sur « Present Tense », pour finir tout en douceur avec « True Love Waits ».

Pour ce qui est des arrangements orchestraux les violons se font discrets, et sont plus proches de la musique de chambre que du caractère symphonique et parfois tonitruant de la production de Muse. Amusant d’entendre combien deux groupes très proches à leur débuts, la parenté des timbres vocaux de Mathew Bellamy et de Thom aidant, ont pu évoluer aussi différemment . Et au fond c’est très bien ainsi, chaque groupe produit ce qu’il a envie de produire, ce qu’il ressent, et ne se contente pas de se calquer sur l’autre.

Voici en tout cas un bien bon album d’un groupe arrivé à pleine maturité, intimiste (ici aucun tube potentiel ne semble ressortir), varié, simplement beau. Atteint-il le niveau d’OK Computer ? Peut-être pas, l’originalité n’est pas la même, mais au neuvième album et après 25 ans depuis la sortie de leur premier single: « Creep », n’est-ce pas tout à fait normal ? Desert Island Disk ? peut-être pas tout à fait non plus, mais en tout cas un « must have » de cette année.

Pays: GB
XL Recordings XLCD790
Sortie: 2016/06/17

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