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ORANGE BUD – Peacock on an iceberg

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Nous retrouvons ici Orange Bud, un groupe de la région Rhône-Alpes qui nous avait déjà enchantés avec son premier album « Losses«  sorti en 2012. Les quatre Français du groupe, dont le nom fait référence à une espèce particulière de cannabis très en vogue aux Pays-Bas, ne font cependant pas de la musique dédiée à l’adoration des opiacés, qui aurait pu prendre la forme d’un psychédélisme lysergique ou lourdement chargé en THC. Le crédo musical de Thomas Voulhoux (guitares), Matt Scheidecker (batterie), Bastien Famelart (basse) et Clémentine Duchemann (chant) se situe plutôt dans l’americana cher à Springsteen, Ben Harper, les Black Keys ou Alabama Shakes, dont on sent la présente influente sur ce nouvel album.

Ce style était déjà exploré sur « Losses », un album de très belle facture qui trouve ici un successeur digne de son rang. Entre mélodies suaves relevées d’une pointe de banjo (« Somersault lullaby »), sonorités blues lascives (« Delicate laces ») ou ambiances plus énervées (« Frenetic bird »), Orange Bud sort ses atouts gagnants, avec la voix versatile et féline de Clémentine Duchemann, des rythmiques sèches et dépouillées et des guitares cristallines.

L’émotion se précise sur de jolis morceaux comme « Oaks and wolves » ou « Peacock on an iceberg », plages qui donnent l’occasion à la voix de Clémentine Duchemann de résonner comme un hymne angélique. La fin de l’album va d’ailleurs s’installer confortablement dans une douce rêverie (« Nine », « The wild wild airs ») où le chant va développer tous ses charmes, accueillant l’auditeur dans un havre de paix et de tranquillité.

Mais pour ne pas trop nous maintenir dans cette torpeur nonchalante, Orange Bud fait crisser le bottleneck sur les guitares avec le puissant et capricieux « When I wanted », histoire de rappeler que le répertoire du groupe est varié et qu’il est capable de secouer les tripes autant avec les nerfs qu’avec l’esprit. Un dernier petit gospel (« Next fireworks ») vient clore le disque sur une touche plus enfantine.

Comme pour « Losses », cet album « Peacock on an iceberg » confirme les qualités d’Orange Bud pour la composition de mélodies chatoyantes et bien ficelées, ceinturées de classicisme mais néanmoins savamment personnalisées. Un joli rappel à notre mémoire.

Pays: FR
OB0003/1
Sortie: 2016/04/08

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