TILT – Hinterland

Retour du projet musical initié par Steve Vantsis (basse, double-basse, guitares, claviers et programmation) ancien musicien et compositeur du grand Fish, qui nous revient avec d’autres anciens musiciens de l’ex-chanteur de Marillion. On retrouve en effet dans Tilt, Dave Stewart (batterie et percussions) et Robin Boult (guitares). Pour le reste de la formation, on a également Paul Hymphreys (guitares, claviers et programmation), Paul Dourley (chant), john Beck (piano et orgues), Irvin Duguid (claviers) et John Mitchell (guitare solo).

Avant de passer à la partie sonore, je souhaitais préciser la grande qualité de l’intérieur du livret qui accompagne le digipack cartonné. Sur ce allons-y pour la musique avec quelque chose à la fois rock’n’roll et acoustique, pour un rock plutôt accessible à l’image de la plage titulaire « Hinterland ». Entre rock pêchu et ballade acoustique, l’auditeur devrait apprécier cette composition. « Against the rain » semble plus posé et plus mystérieux, proche d’un rock-atmosphérique ou d’une musique élaborée à la Steven Wilson. Très belle composition, qui s’ouvre sur une superbe ballade !

« No Superman » introduit à la fois de la programmation électronique et des guitares heavy, pour partir à nouveau vers du rock’n’roll. Voilà encore un morceau pêchu proche d’un heavy-métal traditionnel, avec un interlude au piano. « Growing Colder » nous ramène à la ballade et à l’atmosphérique où, guitare acoustique et orgues ouvrent pour un chant plus posé, ensuite appuyée par des chœurs montants.

« Strontium Burning » démarre dans le calme puis évolue vers le rock’n’roll et le heavy-métal, avec toujours un beau travail des guitares. Sans être trop agressif, le morceau reste accessible à un large auditoire, grâce à l’alternance des tempos. « Bloodine » de près de 9 minutes garde cette alternance de rythmes passant du soft à quelque chose de plus endiablé.

Mais revenons au début avec le morceau d’introduction « Assembly » de plus de 8 minutes où, sonorités futuristes et ambiance mystérieuse ont ouvert l’album sur un chant aigu qui accompagne un rock-électronique aux relents de rock-atmosphérique. Pour « Diassembly » qui clôture l’opus, on termine par une complainte au piano qui s’ouvre via les claviers et les guitares sur quelque chose d’aérien. Le chant perdure dans le soft et le mystère, pour finir l’album sur quelque chose de plus travaillé proche de la très belle ballade déjà présentée.

Après la précédente chronique datant déjà de 2009, le groupe Tilt qui a depuis sorti un EP 5 titres en 2014 et une édition radio début 2016, il est clair que le projet de Steve Vantsis a fait du chemin avec ce très bon album. A la fois rock et heavy tout en gardant des passages hautement atmosphériques, l’opus est donc varié et attrayant pour tous.

– Tilt Le Bandcamp

Pays: GB
Autoproduction TILTCD03
Sortie: 2016/06/30