WOLVERINE – Machina Viva
Groupe suédois formé en 1995 par Stefan Zell (chant) et Marcus Lobjer (batterie), Wolverine est d’abord parti sur la route du death-métal avec des influences mélodiques. Suite à la parution d’un Ep en 1999, la formation change de cap pour évoluer vers un métal-progressif, qui a manifestement marqué les esprits vu les honneurs réservés aux quatre albums qui vont paraître entre 2001 et 2011. « Machina Viva » constitue donc le cinquième album studio, ici mixé par Jacob Hansen (Volbeat, Pretty Maids, Anubis Gate…). Pour ce qui est de l’équipe en place, on note la présence de Per Henriksson (claviers), Thomas Jansson (basse) et de Jonas Jonsson (guitare).
Ce sont les claviers qui démarrent donc le bal, pour ouvrir sur un métal-progressif plutôt mélodique, temporisé par des passages plus posés et plus aériens. La musique prend de l’ampleur au fur et à mesure que l’on avance dans la première composition, pour arriver à quelque chose de plus pêchu et plus heavy. Proche d’un Pain Of Salvation, on retrouve ici une architecture complexe et recherchée comme pour le groupe de Daniel Gildenlöw où, émerge finalement un chant claire qui accompagne les riffs de guitare. « The Bedlaw Overture » qui est d’ailleurs disponible sur You tube, constitue une chouette composition d’ouverture avec une longue plage construite sur une grande recherche sonore.
« Machina » perdure sur une atmosphère plutôt progressive, où les synthétiseurs portent toujours un chant claire. Tel un métal-progressif plutôt futuriste, l’orchestration reste variée et prouve que les concepteurs ont fait un gros travail de recherche. A ce stade et si je devais citer une autre référence en considérant l’évolution du groupe, je penserais instantanément aux Anglais d’Anathema ! « Pile Of Ash » morceau posé, met quant à lui en évidence un chant de qualité et une musique réfléchie.
« Our Last Goodbye » positionne un rock-atmosphérique où, claviers et guitares prennent un tempo aérien. On reste toujours proche du grand Pain Of Salvation, avec une nouvelle chanson fort élaborée. Le morceau explose par la suite lorsque le chant et l’orchestration montent crescendo dans les cimes. « Pledge » prend un virage à 180 ° avec un démarrage plutôt métal-progressif, mais tout en gardant une intelligente alternance de tempos pour permettre à des passages futuristes et aériens d’intervenir çà et là !
« When The Night Comes » offre aussi un côté acoustique, qui accompagne ici le rock-atmosphérique teinté de métal-progressif. Le travail vocal qui reste toujours au zénith, constitue un parfait partenaire au rock travaillé de nos amis suédois. Piano et chant pour « Némésis », un morceau qui met encore en évidence la qualité vocale de Stefan Zells. Voilà encore une chanson où les musiciens savent habilement mélanger moments softs et passages plus métalliques.
On termine par « Sheds » où l’orgue place une ambiance pesante sur le chant, au sein d’une magnifique composition néo-classique ici parfaitement maitrisée, qui évolue encore grâce aux synthétiseurs. Arrivent les guitares qui suivent le piano et les claviers, pour une plage qui justifie amplement l’acquisition de cet opus. Il reste une seconde version de « Pile Of Ash » ici additionnée d’un violon où l’on garde le calme et la pureté du chant. C’est donc une fin néo-classique qui clôture ce splendide album !
Touchant de très près les meilleurs albums du grand Pain Of Salvation, ce « Machina Viva » atteint un niveau d’architecture technique proche des sommets. Une orchestration complexe et recherchée et un travail vocal exemplaire font de cet opus une pièce maitresse, qu’il faudra acquérir quoi qu’il arrive ! Wolverine tel les X-Men offre ici aux auditeurs un album parfaitement abouti et réussi !
– Wolverine Site officiel
Pays: SE
Sensory Records/Bertus SR3078
Sortie: 2016/07/08