IN MOURNING – Afterglow
« Afterglow » est le quatrième album de la formation Doom / Death Mélodique / Metal Progressif suédoise In Mourning. Il fait suite à « Shrouded Divine » (2008), « Monolith » (2010), « The Weight Of Oceans » (2012). C’est le premier opus du groupe à sortir chez les Polonais d’Agonia Records. C’est aussi le premier enregistrement du groupe sur lequel apparait le batteur Daniel Liljekvist, bien connu des amateurs de musique lourde et tristounette pour sa participation aux classiques de la mélancolie sonore que sont les albums « Last Fair Deal Gone Down », « Viva Emptyness », « The Great Cold Distance » et « Night Is The New Day » de Katatonia.
N’ayant pas eu l’opportunité de poser l’oreille sur ses trois réalisations précédentes, nous nous garderons de poser un jugement quelconque sur l’évolution musicale d’In Mourning et nous nous contenterons de prendre pour argent content l’affirmation selon laquelle le groupe aurait débuté sa carrière (en 2000) en jouant du Metal Gothique et aurait peu à peu évolué dans la voie du Death Metal Progressif. À l’écoute d’« Afterglow », il semble évident qu’In Mourning ait repris à son compte le flambeau du Métal de la Mort à géométrie variable abandonné par les membres d’Opeth peu après leur découverte de la machine à voyager dans les Seventies.
Comme le faisaient Mikael Åkerfeldt et ses sbires avant de retourner dans le passé afin de récupérer leur ‘mojo’ perdu, les musiciens d’In Mourning échafaudent ici une série de constructions complexes, tantôt intenses et torturées, tantôt maussades et cafardeuses qui s’étirent, sans jamais lasser, sur d’envoutantes longueurs. Notre méconnaissance de la discographie du groupe ne nous permet vraiment pas de savoir si Daniel Liljekvist a amené avec lui une partie de l’aura mélancolique de Katatonia où si celle-ci était déjà présente avant son intégration. Toujours est-il qu’« Afterglow » s’enfonce souvent dans les méandres cafardeux de cette plénitude malsaine que l’on retrouve sur tous les albums de Nyström, Renske et Cie.
Un disque noir et envoutant, qui ravivera sans doute un peu flamme de celles et ceux que la discographie la plus récente d’Opeth avait désenchanté.
L’album (53’54) :
- Fire And Ocean (6’20)
- The Grinning Mist (9’48)
- Ashen Crown (8’09)
- Below Rise To Above (7’47)
- The Lighthouse Keeper (7’30)
- The Call To Orion (8’25)
- Afterglow (5’53)
Le groupe :
- Tobias Netzell : Guitares, Chant
- Pierre Stam : Basse
- Björn Pettersson : Guitares
- Tim Nedergård : Guitares
- Daniel Liljekvist : Batterie
Pays: SE
Agonia Records ARCD152
Sortie: 2016/05/20