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ACYL – Aftermath

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Nous vivons une époque douloureuse et certains événements de l’actualité nous poussent à ne voir que ce qui nous sépare plutôt qu’à nous concentrer sur ce qui nous unit. Le nouvel album d’Acyl arrive donc à point nommé pour nous rappeler que la musique est le plus fertile des terrains d’entente.

Acyl est un quintette Metal algérien relocalisé en région parisienne. Formé en 2006 par d’anciens membres d’Arkan, Worth, Myst et Mass, le groupe a publié un EP intitulé « The Angel’s Sin » en 2010. « Algebra », son premier album, est sorti en janvier 2012 via M & O Music. Selon les données de la mini bio imprimée au dos du CD promotionnel que nous avons reçu, Acyl a tourné en support de Leaves’ Eyes, Atrocity et Dark Tranquility.

Intitulé « Aftermath », le nouvel album est disponible depuis le début du mois de juin via Season Of Mist. Autoproduit et mixé par Frédéric Gervais au Studio Henosis (Orakle), l’opus a été mastérisé en Suède par les célèbres Studios Fredman (Arch Enemy, Opeth, Hammerfall, etc.).

Orphaned Land et Myrath (pour ne citer que les plus célèbres) ont déjà démontré à quel point la tradition folklorique orientale et le Metal Lourd étaient complémentaires. Après le Doom Death Folk Metal Moyen-oriental des Israéliens et le Metal Progressif Moyen-Oriental des Tunisiens, Acyl apporte une nouvelle pierre à ce (jadis) improbable édifice multiculturel. Pour simplifier les choses, probablement, les Algériens ont choisi de coller l’étiquette ‘Ethnic Metal’ sur les dix compositions rageuses et envoutantes qui constituent la trame sonore de leur nouvel album. Loin de jouer les ‘copy cats’, le quintette combine ses racines musicales arabo-berbères à un Groove Death Metal au ton résolument moderne. De puissants riffs, généralement mid-tempo, et un chant hargneux à souhait, partagent l’espace sonore avec d’envoutantes percussions ethniques et une kyrielle d’instruments traditionnels (NDR : des instruments que, dans notre ignorance, nous ne parvenons évidement pas à identifier mais que nous énumérons en nous basant sur la bio du groupe : Bendirs, Guellal, Derbouka, Gumbri, Karkabous, Oud, Mandola, Guesba, Udu et Tare). Plus encore que les instruments, ce sont les chœurs tribaux traditionnels qui enchantent. Envoûtants, guerriers ou entrainants, ils illuminent la plaque de bout en bout et lui apportent un cachet ethnique inédit.

Partagés entre l’anglais et l’arabe, les textes sont réunis par un intéressant concept destiné à nous faire découvrir le passé tumultueux de l’Algérie à partir de l’histoire de neuf personnages historiques, de leurs idéaux, de leurs espoirs, de leurs craintes et de leurs doutes.

La musique ! Nous avons cela en commun. C’est un bon début !

L’album (47’26) :

  1. Numidia (4’14)
  2. Mercurai (5’08)
  3. Gibraltar (4’56)
  4. Finga (4’29)
  5. Son Of Muhieddrine (5’35)
  6. The Battle Of Constentine (4’36)
  7. Tin Hinan (6’15)
  8. Gaetuli (5’00)
  9. Equanimity (3’02)
  10. Pride (4’05)

Le groupe :

  • Salah : Basse et chœurs traditionnels
  • Reda : Guitare et chœurs traditionnels
  • Michael : Batterie, percussions et chœurs traditionnels
  • Amine : Guitares, chant, mandoline, percussions et programmation
  • Abder’Rahman : Guitares, chœurs et percussions

Pays: DZ/FR
Acyl Project – Acyl01 (Distribution Season Of Mist)
Sortie: 2016/06/03

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