CD/DVDChroniques

ROBERT OPENIGHTMARE – Silent scream

Notre évaluation
L'évaluation des lecteurs
[Total: 0 Moyenne: 0]

Premier titre : « Ah oui… ». Troisième titre : « Ah oui, bien! ». Quatrième titre : « Ah oui, quand même! ». Sixième titre : « Ouh là, énorme! ». Telles sont les premières impressions qui me sont sorties de la tête lors de la première écoute de « Silent scream », dernier opus des Toulousains de Robert Openightmare. Et c’est en général à partir de ces impressions primaires et féroces que le critique rock parvient à rédiger une chronique de disques en espérant faire un peu de littérature pas trop moche et lisible.

Donc, Robert Openightmare. Les amateurs d’histoire et de physique nucléaire auront repéré dans ce nom un subtil jeu de mot basé sur le nom de Robert Oppenheimer (1904-1967), physicien américain à qui l’on doit ce merveilleux objet d’harmonie et de paix entre les peuples qu’est la bombe atomique. Et atomique, Robert Openightmare, le groupe, l’est certainement. Il semble que le trio se soit d’abord appelé Openightmare et que c’est à la suite de leur cinquième album « Robert » qu’il ait décidé de s’appeler Robert Openightmare.

« Silent scream » est donc le sixième album de cette formation, active depuis plus d’une quinzaine d’années et qui a pris un malin plaisir à écumer toutes les scènes de France et de Navarre, poussant même l’exploration dans nos contrées en novembre 2014 avec deux passages à Mons et Charleroi.

Je n’en savais pas plus que cela sur Robert Openightmare mais l’écoute de son album m’a bien fait regretter de n’avoir pas traîné du côté de Charleroi en novembre 2014. Car ce nouveau « Silent scream » est une petite merveille d’équilibre entre stoner bourru à la Dozer et punk couillu convoquant indistinctement du Therapy?, Danko Jones ou Anti-Nowhere League. Le groupe dézingue les tympans d’entrée de jeu avec une poignée de morceaux bien lourds et tendus, qui laissent la place à une phase punk rock en milieu d’album avant de repasser à des aspects plus progressifs avec l’énorme instrumental « The fall ». A ce niveau d’implication dans l’album, l’auditeur est chaud pour considérer Robert Openightmare comme un magnifique groupe de musiciens hors-pair. C’est bien simple, après un tel voyage dans le stoner et dans le punk, si les types avaient fini avec du space-rock, c’était la note maximale. Mais leur dernier titre est moins ambitieux que prévu, bien qu’excellent, et Robert Openightmare passe de justesse à côté des lauriers en or. Mais une solide médaille d’argent vient orner le poitrail velu de ce combo impeccable, ce qui n’est déjà pas si mal.

On ne saurait donc insister auprès de nos lecteurs sur le fait qu’ils ont tout intérêt à faire connaissance avec ce disque car, comme c’est écrit dessus, c’est de la bombe.

Pays: FR
Vegas Records
Sortie: 2016/01/04

Laisser un commentaire

Music In Belgium