MAGLEV – Overwrite The Sin (EP)
Véritable touche à tout, le Hollandais volant Joost Maglev est à la fois multi-instrumentiste, chanteur, écrivain et compositeur. Au départ bassiste des groupes Galanor (2007-2011) et Equisa (2011-present), il n’a de cesse d’écrire, composer et apprendre le maniement de nombreux instruments comme la guitare, les claviers et la batterie. Ayant travaillé avec Scarlet Penta sur un album en 2012, il réalise aussi un EP la même année, près de 10 ans après la réalisation de ses premières compositions et ses premiers enregistrements datant de 2002.
Influencé par divers courants musicaux allant des grands noms du progressif (Yes, Genesis, Queen, Ayreon ou Pink Floyd) aux groupes japonais (Vienna, Gackt, X Japan, Maaya Sakamoto ou Tomita Lab), l’artiste choisi de proposer un EP (5 morceaux pour un total de près de 48 minutes) multi-facettes. Aidé dans sa tâche par Sebas Honing (guitares, piano et choeurs), Scarlet Penta (chant), Robby Valentine (piano), Myrthe Van de Weetering (violon) et Emmy Van Gemert (chant), le bassiste hollandais démarre sa quête par des sons de claviers à la fois futuristes et symphoniques, nous rappelant un certain Rick Wakeman.
Dans une ambiance plutôt Rock FM, l’artiste construit un morceau sautillant plutôt grand public où, le travail des chœurs rappellent quelque peu Queen ou Moon Safari. Au sein de la même composition, on trouve aussi quelques beaux passages techniques comme pour le piano, les orgues ou la guitare électrique. Voilà donc une musique à deux facettes où, s’entrecroisent le léger et le complexe.
En partant d’une ballade acoustique, on perçoit encore de très beaux chœurs ainsi qu’un beau travail au piano. Moment d’apaisement, « Song of A Dead Bard » montre ici un travail vocal haut en couleurs, mais aussi une chouette orchestration. S’ensuit « Judith » une composition tirant vers l’humoristique, rappelant Queen, les Beatles ou les Flower Kings où, le chant et les chœurs portent une nouvelle fois les instruments. Petit clin d’œil aux suédois de Moon Safari côté chœurs sinon côté musique, ça part dans tous les sens !
« Confined » nous ramène vers la ballade où, le chant de l’artiste se met encore en valeur, le son du violon donnant ici une coloration classique. Le travail aux guitares acoustiques qui est remarquable, pousse l’auditeur à se poser. On en termine avec un épique de près de 13 minutes où, le musicien et compositeur revient à un morceau plus complexe proche d’un rock-progressif. L’ombre de Queen reste présente sur une composition où, l’ambiance générale souffle le calme et le mélodique.
Etrange EP que voilà où, Joost Maglev brouille volontairement les cartes, passant d’un rock typé FM vers une ballade ou un rock que ne renierait pas le regretté Freddy Mercury. Plutôt hétérogène dans son ensemble, cet opus nous fait finalement découvrir un compositeur, écrivain et multi-instrumentiste qui a un certain savoir-faire. A vous d’en juger !
Pays: NL
Autoproduction JMCD001
Sortie: 2016/03/15