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AZURE MORTAL – Duivels

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Depuis 2011, le producteur multi-instrumentiste belge Dirk Zwartenbroekx anime ce projet Azure Mortal, vecteur d’une avant-garde électronique auto-expérimentale d’une clarté aussi limpide qu’un combat nocturne de corbeaux dans un tunnel. Mais l’avant-garde possède ses règles, ainsi que son charme et sa clarté vient du fait qu’on y adhère totalement ou pas du tout, il n’y a pas de milieu.

Dirk Zwartenbroekx a acquis de l’expérience dans ce domaine en opérant dans des formations comme Buscemi, Radical Slave ou Squadra Bossa. Sous la bannière Azure Mortal, il réalise en mars 2014 un premier EP intitulé « The end of society », où l’on peut déceler des atmosphères dark ambient et des inspirations en provenance de groupes comme Throbbing Gristle, Ornette Coleman, Steve Reich ou Five Or Six.

A l’occasion du Record Store Day de 2014, Dirk Zwartenbroekx récidive avec un single « 3 piano piece », fait de compositions minimalistes et répétitives. Un second EP « Deadweight » voit le jour en 2015 sur le label Radical Slave/Prova. Cette année, Azure Mortal publie son premier album long format chez Consouling Sounds, une occasion de découvrir un peu plus en profondeur l’univers quelque peu spécial de Dirk Zwartenbroekx.

Celui-ci opère seul sur l’album mais se voit accompagné par quatre musiciens en configuration live : Rodrigo Fuentealba Palavacino (guitare, vu chez Manngold, Manngold De Cobre, Fifty Foot Combo, Gabriel Rios, Novastar, Kris Dane, Daan, Arsenal, Mauro Pawlowski), Mattias De Craene (saxophone, de chez Nordmann, Flat Earth Society, Manngold De Cobre), Elias Devoldere (batterie, également dans Nordmann, Hypochristmutreefuzz, Maya’s Moving Castle) et Ernst Löw (récitation).

L’album « Duivels » contient d’ailleurs quatre titres en live, dont trois sont également présents en version studio (« Gene Krupa goes banana », « L’Horizon » et « Duivels »). On retrouve aussi « 3 piano piece » et « Deadweight », issus de singles précédents. Des atmosphères dark ambient, jazz, piano avant-gardiste et poésie magnétique composent cet album de prime abord assez hermétique, idéal pour illustrer une exposition de peinture futuriste ou de sculpture post-moderne. Des passages récités (« Raven ») alternent avec des passages plus dansants et stratosphériques (« Pro create ») ou des motifs répétitifs quasiment atonaux (« Pompeii »). En tout, une douzaine de pièces de quatre minutes en moyenne chacune promènent l’auditeur dans des paysages musicaux déroutants ou apaisants, c’est selon. On ajoute quatre titres live à l’ensemble et on a un disque bien consistant de plus d’une heure qui servira idéalement de musique de fond au vernissage de votre galerie de tableaux peints au karcher ou de statues fondues au lance-flammes.

Pays: BE
Consouling Sounds
Sortie: 2016/03/18

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