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GODWATT – L’Ultimo Sole

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Grand pourvoyeur de décibels transalpins, Jolly Roger Records nous invite aujourd’hui à promener nos esgourdes du côté de Frosinone, dans le centre de l’Italie, afin d’y découvrir les rythmiques pachydermiques de Godwatt.

Ce trio d’accros aux riffs plombés fait vibrer les membranes de ses haut-parleurs depuis l’été 2006. À l’époque, le groupe se faisait appeler Godwatt Redemption et interprétait son Stoner/Doom dans l’idiome de nos cousins Grand-Bretons. Ce n’est qu’en 2013, après avoir publié deux opus (« The Hard Ride Of Mr. Slumber » (2008) et The Rough Sessions » (2012)) qu’il décide d’abréger son patronyme pour lui donner sa forme actuelle et d’interpréter ses chansons dans sa langue natale. Les premiers fruits de cette nouvelle orientation sortent en autoproduction sur les albums « Sensa Rendenzione » (2013) et « MMXVXMM » deux ans plus tard. Acclamés par la critique, les deux opus finissent par attirer l’attention de Jolly Roger Records qui prend le parti de rééditer le second en y apportant quelques judicieuses modifications : son titre devient  » L’Ultimo Sole « , une pochette beaucoup plus attrayante est substituée à l’ancienne, deux titres (sans doute) moins accrocheurs sont supprimés pour être remplacés par les réenregistrements de deux chansons de l’album « Sensa Rendenzione ».

« L’Ultimo Sole «  s’ouvre sur « Catene », un titre instrumental (NDR : si l’on fait abstraction de chœurs semi-épiques que l’on croirait empruntés à l’une des BO d’un Western Spaghetti d’Enio Morricone) d’où s’échappent quelques volutes psychédéliques créées à la pédale Wah-wah. Mais c’est avec « Condannata «  que Godwatt dévoile pleinement ses prétentions en matière de vélocité. Il ne faut pas plus de huit minutes chrono à la ‘Bella Macchina Italiana’ pour passer de l’ultra down tempo au mid-tempo modéré et donner à la plaque son ton général.

Avec « L’Ultimo Sole », Godwatt délivre un Stoner / Doom somme toute assez classique puisque fortement inspiré par les premières œuvres de Black Sabbath et les diverses relectures qui en ont été faites par des groupes tels que Spirtual Beggars ou Cathedral. Cependant, les lyrics chantés en italien par le guitariste Moris Fosco (NDR : dont le timbre rappelle parfois un peu celui de Lee Dorian) sont un plus évident en matière d’originalité et d’exotisme.

Lourdement recommandé.

L’album (51’32) :

  1. Catene (3’18)
  2. Condannata (8’11)
  3. Memoria (7’05)
  4. Cenere (2’53)
  5. Nostro Veleno (7’19)
  6. Nessuno Mai (5’46)
  7. L’Ultimo Sole (9’51)
  8. Scheletro (2’59)
  9. Venus (4’12)

Le groupe :

  • Moris Fosco : Guitar, Chant
  • Mauro Passeri : Basse
  • Andrea Vozza : Batterie

Pays: IT
Jolly Roger Records JRR074
Sortie: 2016/03/11

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