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MARTIGAN – Distant Monsters

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Cinquième album pour ce groupe allemand, qui démarre son aventure dès 1996. L’album précédent « Vision » étant paru en 2009, il aura donc fallu cinq ans pour attendre un successeur à l’excellent opus, qui avait marqué l’esprit de notre rédacteur en chef. Ayant à l’époque obtenu une belle place dans notre Dynatop, on avait pu apprécier un travail complexe basé sur un néo-progressif parfois tourné vers le rock-symphonique et le rock-atmosphérique. La marque de fabrique du groupe étant de proposer de longs développés techniques où, mélodie et épanouissement des instruments font bon ménage, on ne peut qu’espérer le même plaisir d’écoute pour ce nouvel effort discographique.

Pour ce nouvel opus seul le bassiste a changé puisque c’est Mario Kock, qui reprend avec Alex Bisch (batterie et percussions) la section rythmique. Sinon le mentor Oliver Rebhan est toujours derrière ses claviers et son piano, épaulé encre une fois par Kai Marckwordt au chant et par Bjorn Bisch pour les guitares. Une équipe de choc comme peut la créer l’école progressive allemande, pour un album qui démarre sur les chapeaux de roues ! En effet  » Theodor’s Walls » place tout de suite le ton, celui d’un grand néo-progressif où l’on sent rapidement l’ombre du groupe australien Unitopia. Au niveau musical et au niveau du chant, c’est un travail fort mélodique où piano et guitare glissent facilement sur le fil du son. Voilà un morceau qui offre d’emblée un vrai plaisir d’écoute, pour un néo-progressif toujours où l’on perçoit une pincée de funk et de soul. Longue plage de plus de 12 minutes, la composition d’entrée offre aussi un super solo de guitare (ce ne sera pas le dernier, loin de là). En fait il serait trop long de décrire tout ce que l’on trouve dans ce premier morceau mais ce qui est sûr, c’est qu’il est foutrement bon !

« Lion » élance de magnifiques sons de fûts de batterie, présentant un travail de mixage exemplaire, pour une composition où l’on ressent des effluves de Pendragon. L’ombre d’Unitopia reste bien présente avec aussi des développés mélodiques génésiens, une ambiance vocale et musicale proche de Carptree, qui en font un morceau complet et abouti offrant un nouveau magistral solo de guitare. Concernant ce dernier, on est tout proche d’un Nick Barrett, d’un Gary Chandler ou même du grand Mike Oldfield ! Puis voilà les claviers qui virevoltent et qui nous ramènent encore vers Genesis. D’ailleurs le chant frôle régulièrement Phil Collins ou Peter Gabriel.

« Simplicius » offre quant à lui un slow de toute beauté, surfant sur la vague des grandes chansons de Phil Collins. Tout en douceur le chant et le piano nous bercent l’esprit, grâce à une orchestration sans faille. Ah oui j’oubliais, il y a encore un somptueux solo de guitare qui vous attend en fin de parcours. « Complicius » proche de Peter Gabriel, nous fait revivre aussi le fabuleux travail de Carptree. Bien sûr Genesis et consorts ne sont pas loin, au même titre que les grandes figures du néo-progressif anglais. Un solo de guitare s’impose évidemment, avec ici l’empreinte de Mike Oldfield !

« The Lake » grand épique de plus de 14 minutes, constitue une véritable vitrine du savoir-faire des musiciens avec un rock teinté funky et soul, qui groove et swingue à mort ! Morceau prenant souvent de la hauteur, il nous ramène encore vers Phil Collins lorsque l’orchestration et le chant montent. On compte au sein du morceau de nombreux passages techniques où, chaque instrument est mis en valeur comme le duo claviers/guitare digne des duos Banks/Hackett. Telle une vitrine du rock-progressif, la compositions brille de mille feux sonores, nous ramenant vers tous ces groupes légendaires.

C’est le piano qui ouvre pour « On Tiptoe », morceau temporisé entre Unitopia, Carptree et le grand Peter Gabriel. Le chant montant au-delà des cimes, le son d’un saxophone vient ici renforcer le sublime de cette magnifique partition musicale. La tête dans les nuages, je me laisse emporter par cette belle musique ! « Fire on the Pier » nous emporte à nouveau vers le néo-progressif où, claviers et guitare ouvrent une fois de plus pour un tempo funky et soul. L’ombre de Genesis fait ici encore une nouvelle apparition, comme celle de Nick Barrett grâce à un sublime solo de guitare, qui part dans les cieux ! Le travail des claviers et de la batterie ne sont pas non plus oubliés, avec une véritable démonstration technique de haut-vol. Et oui la guitare vient encore nous chatouiller les oreilles à la façon de Pendragon. « Take me or leave me » clôture en douceur ce fabuleux album, sur un drapé de piano et de chant. Une douce guitare évolue ensuite, pour introduire la section rythmique, sur un dernier air de Carptree.

Surfant sur un même niveau que les grands albums de Carptree ou de Pendragon, le groupe Martigan nous propose ici un vrai régal d’écoute, avec un rock-progressif de toute grande facture. A ne pas laisser passer sous aucun prétexte, car cet album regorge de mélodies et de développés techniques ahurissants !

Pays: DE
Progressive Promotion Records PPRCD036
Sortie: 2015/12/18

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