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UNDAWN – Justice is…

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Tiens, encore un groupe de metalcore… Qu’est-ce qu’on va bien encore pouvoir raconter sur cet Undawn, qui vient prendre sa place parmi les 198 763 groupes de metalcore qui exploitent ce genre strictement de la même façon, sans ajouter une once d’originalité ou de danger? D’autant que depuis la mort de Lemmy, je ne suis pas d’humeur à être conciliant avec les groupes lambda qui font tous la même chose que leurs petits camarades entassés dans le gros du peloton.

Il va falloir passer ses nerfs sur une victime innocente et l’arrivée d’Undawn tombe à point pour ça. Mais mon ange gardien me rappelle que ce n’est pas gentil de se venger sur les petits, comme ça, gratuitement. D’autant qu’en faisant un effort d’empathie et en se mettant à la place du fan typique de metalcore, on peut considérer que le deuxième album d’Undawn est encore assez supportable.

Ce groupe se forme à Dedemsvaart (Pays-Bas) en 2007 et est animé depuis ses débuts par les frères Michiel Brinkhuis (chant et guitare), Thijs Brinkhuis (basse et chœurs) et Tom Brinkhuis (batterie); complétés par le guitariste Leon Kloostermann. Cette bande de beaux gosses s’appelle d’abord Symphony Of Destruction et sort deux EP en 2007-2008. Puis le groupe devient Undawn en 2010 et sort un premier album « Jumpers » en 2011, affichant des orientations metalcore après avoir été davantage tourné vers le registre death mélodique au temps de ses débuts.

Le deuxième album « Justice is… » poursuit dans cette voie en affichant toutes les caractéristiques du genre : rythmiques énervées, murs de guitares et chant alternant rage outrancière et petite mélodie angélique. Ce qui dessert le groupe est donc un manque patent d’originalité dans le genre metalcore. Mais ce qu’on peut mettre à son crédit est un enthousiasme sincère et un sens relativement éclairé de la composition. Des passages intéressants jalonnent certain titres, comme « In the moment », « A bond of brothers » (et son final bien métallique), « Faceless » (et la violence du chant et des guitares, malheureusement handicapée par le refrain lénifiant) ou « Never giving up » (et la variété de ses atmosphères).

Bon, c’est bien parce que c’est le début de l’année et qu’il faut prendre de bonnes résolutions, comme par exemple ne pas trop massacrer des groupes de jeunes perdreaux peu pourvus en imagination musicale, que je veux bien faire preuve d’indulgence envers Undawn. L’écoute de leur album n’est pas si irritante mais ce n’est pas cela qui va empêcher ce disque de finir dans ma discothèque, sur l’étagère poussiéreuse consacrée au metalcore et d’où aucun album ne ressort jamais pour une deuxième écoute. Le fan du genre, lui, appréciera davantage, en attendant la sortie du prochain As I Lay Dying ou du nouveau A Day To Remember.

Pays: NL
Graviton Music Services
Sortie: 2015/12/11

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