DANTER, Ian – Second time around

Ian Danter est un garçon plein de ressources. Depuis plusieurs années, il prodigue ses talents multiples dans le commentaire sportif à la radio (il est un pilier de la chaîne Talksports) et dépense aussi son énergie en jouant du rock ‘n’ roll. Les amateurs de tribute bands le connaissent surtout par son groupe de reprises de Kiss, Dressed To Kill. Les quelques vidéos du groupes que l’on peut voir sur YouTube montrent un Ian Danter tout à fait excellent derrière les fûts.

Mais je ne vais pas insister sur la biographie de Ian Danter car sa vie a déjà été racontée par le menu par mon camarade Michel Serry dans la chronique qu’il a rédigée sur le premier album de Danter, « Prove you wrong« , avec le talent que l’on connaît.

Effectivement, Ian Danter s’amuse aussi à faire des albums solo, et c’est vraiment solo car il fait absolument tout lui-même : écriture, composition, batterie, basse, guitare. Après son premier album « Prove you wrong » de 2013, le revoilà à peine deux ans plus tard avec ce « Second time around » qui ne tourne autour que d’un sujet de prédilection : le hard rock classique des années 1976-82. Ce fan de Kiss, Aerosmith, Whitesnake ou Dio trouve effectivement son inspiration dans le hard rock qui n’avait pas encore été contaminé par le speed metal exporté de Californie. On imagine facilement Ian Danter gamin, fan de foot regardant la coupe du monde de 1982 à la télé et écoutant « Blackout » de Scorpions » ou « Creatures of the night » de Kiss entre deux matches de l’équipe anglaise.

Il n’y a donc pas à se voiler la face, on aura droit ici à du rock lourd oscillant entre hair metal et hard m’as-tu-vu. Les ombres de Whitesnake, Mötley Crüe, Kiss et Def Leppard sont convoquées pour venir animer des chansons fort sympathiques mais totalement dépourvues d’innovation. Les esprits moqueurs trouveront cela has-been, les plus indulgents verront plutôt le signe de l’intemporalité d’un certain hard rock qui a survécu aux modes et qui attire toujours quelques aficionados des anciennes ou des nouvelles générations.

Ceux qui en sont restés à Ratt ou à Cinderella ne bouderont pas leur plaisir au son de titres comme « If my truth is a lie », « Mr poison », « It all comes back to rock », « Simple as that » ou l’impulsif « Better off you out of it (than worse off dead) ». C’est déjà bien qu’un commentateur sportif s’intéresse à autre chose qu’au sport, alors on respectera les efforts de Ian Danter pour tenter d’inculquer aux footeux quelques rudiments de culture rock.

Pays: GB
ID002 (autoproduction)
Sortie: 2015/09/25